Le charme presque désuet de sa floraison lui vaut un franc succès. C’est aussi une liane vigoureuse, solide, très couvrante qu’il faut savoir guider sans la contrarier.
C’était une star dans les jardins des années 30. Et puis curieusement, elle a été vite délaissée. Pourtant l’akébie ne manque pas d’atouts. Fort heureusement, on la redécouvre ces derniers temps, notamment dans les foires aux plantes avec de nouvelles variétés.
Une liane vigoureuse mais lente au départ Akebiaest d’origine japonaise et chinoise. Elle a été introduite en Europe seulement au cours du 19e siècle. Elle a rapidement connu un certain succès. C’est surtout l’espèce Akebia quinata qu’on cultive. C’est une belle liane, vigoureuse, qui se hisse à 6 ou 8 m de haut, parfois un peu plus. Elle lance ses longues tiges volubiles qui se lignifient assez vite. Comme beaucoup d’autres plantes grimpantes, elle prend un peu de temps pour démarrer. Ne vous inquiétez pas. Il faut juste savoir patienter deux ou trois ans pour la voir se développer. Mais encore faut-il la planter au bon endroit.
Un sol fertile, frais et un soleil légèrement filtré
L’akébie aime les terres moyennes à fertiles, plutôt humifères. Pour l’aider au départ, on apporte à la plantation un bon compost maison et on vérifie la qualité du drainage. Le sol est neutre ou acide. La plante a aussi besoin de soleil pour fleurir généreusement. Cependant, dans les régions méridionales, si l’été est très chaud et le soleil brûlant, il faut trouver une ombre légère pour éviter que le feuillage grille trop vite.
Une floraison précoce et très originale
Cette grimpante porte des fleurs femelles et des fleurs mâles distinctes sur le même pied. On la dit « dioïque ». Ces petites fleurs, délicieusement parfumées, sont réunies en grappes et vont du blanc rosé au rouge lie de vin. Délicates, elles apparaissent dès le mois de mars dans les régions où les hivers sont doux et en avril ailleurs. Les fleurs femelles peuvent ensuite donner des fruits en forme de petites saucisses si les étés sont suffisamment longs et chauds. Les feuilles sont plus ou moins persistantes, surtout dans les régions douces. Elles sont presque coriaces, d’un vert franc qui peut se tacher de pourpre à l’automne et portent cinq folioles pour les variétés de l’espèce A. quinata. Mais il existe d’autres espèces comme A. trifoliata avec des feuilles à trois folioles.
Une taille de nettoyage
Rassurez-vous, la taille est réduite au plus simple. Après floraison, souvent en mai, on supprime les brindilles sèches qui encombrent le feuillage et les feuilles les plus âgées. Mais il n’y a aucune taille nécessaire à la bonne floraison. On se contente de « nettoyer » la plante en aérant les tiges trop denses.
Elle peut s’avérer parfois envahissante
Il est vrai que cette akébie a une souche rhizomateuse parfois puissante. Dans certaines régions, on voit des rejets surgir jusqu’à 7 ou 8 m du pied mère. C’est sans problème en bord de pelouse car on tond les pousses. En revanche, dans les massifs de vivaces c’est beaucoup plus gênant à cause des racines. D’ailleurs, prélever ces rejets est encore la méthode la plus facile pour multiplier l’akébie.
Offrez-lui un bon support
Evidemment, il faut un support pour qu’elle puisse se développer : arche, treillage, grillage de clôture, vieux tronc d’arbre. Il faut tout de même faire attention. Autant elle peut être associée à des glycines, une bignone, un rosier grimpant, autant il est imprudent de l’associer à une clématite qu’elle pourrait vite étouffer. Et en hauteur, il est plus difficile d’aller la déloger.
On ne la consomme pas
L’akébie rentre dans la pharmacopée chinoise. L’écorce et les racines auraient des vertus analgésiques, anti-inflammatoires et diurétiques. On peut même manger ses feuilles et ses fruits. Mais ils n’ont aucune qualité gustative.
Il faut bien l’avouer, les taupes ne sont pas franchement nos copines. Quand elles transforment une pelouse en véritable champs de manœuvre, il y a de quoi s’énerver. Mais avant de passer à l’action, voilà ce qu’il faut savoir.
La taupe est-elle bien hémophile et aveugle ?
Non, bien sûr ! Comment une taupe qui vit sous la terre pourrait-elle souffrir d’une incapacité à cicatriser rapidement alors même qu’elle se blesse souvent en se faisant de nombreuses petites coupures ? Certes, elle a une masse sanguine importante par rapport à son poids mais avec une coagulation parfaitement normale. Cette prétendue hémophilie est sans doute l’idée reçue la plus tenace sur les taupes. Il est donc inutile de glisser des morceaux de verre ou des rameaux épineux dans l’espoir d’en finir avec cet animal. Par ailleurs, la taupe n’est pas aveugle. Certes, elle dispose de très petits yeux d’une efficacité franchement modeste, mais on nous assure que l’animal distingue fort bien la lumière de l’obscurité.
La taupe mange-t-elle les racines des cultures potagères ?
Non ! La taupe est une vrai carnivore qui se nourrit exclusivement de lombrics, vers, limaces et autres larves variées. Dévorer les racines des salades ou les tubercules et raves enterrées ne l’intéresse pas du tout. En revanche, c’est une grosse mangeuse qui doit engloutir la moitié de son poids chaque jour. Du coup, elle cavale dans ses galeries, creuse de nouveaux boyaux et ne manque pas de tout renverser sur son passage. Evidemment, dans un potager bien soigné, la terre est ameublie, facile à déplacer, régulièrement amendée, fertile et les lombrics y sont en grand nombre. Du coup, c’est un terrain de jeu très apprécié des taupes même si elles ne visent pas directement les cultures potagère.
A-t-elle vraiment un flair exemplaire ?
Oui, c’est vrai, et c’est même l’un de ses principaux atouts. Grâce à ce flair elle détecte, malgré la terre, les odeurs les plus ténues. Par exemple, un piège posé à mains nues dans une galerie sera très vite repéré. Il faut donc frotter ses mains avec de la terre, soit porter des gants qu’on frotte avec de la terre, pour éloigner toute odeur d’humain.
Faut-il ouvrir une taupinière ?
Oui. C’est même la première chose à faire systématiquement car la taupe a horreur du jour et de l’air. Commencez par araser la taupinière en récupérant la terre émiettée (elle peut être mise dans un massif ou mélangée à un terreau). Ensuite, élargissez bien le trou de sortie. Vous pouvez attendre quelques instants muni d’une bêche. Il n’est pas rare que la taupe apparaissent pour boucher l’orifice. Si vous êtes rapide, vous pouvez vous en débarrasser. Mais de toutes façons, plus vous dérangez la taupe, plus celle-ci aura tendance à s’éloigner.
Chasser la taupe par inondation est-il efficace ?
Oui, même si les résultats ne sont pas toujours constants. Une fois la galerie ouverte, approchez le tuyau d’arrosage tout en gardant le manche d’une bêche dans une main. Versez un bon jet d’eau mais pas trop violent pour ne pas détruire la galerie. Si la taupe est dans les parages, elle va surgir et il vous restera à entrer en action très vite. En revanche, si elle est assez loin, elle sera au moins découragée de venir dans cet endroit.
L’euphorbe et le sureau sont-ils des recettes de bonne femme ?
Non, si par le terme de « recettes de bonne femme » vous pensez aux solutions fantaisistes dont les effets restent à prouver. La fameuse euphorbe dite épurge ou herbe à taupes (Euphorbia lathyris) n’est pas forcément efficace par sa seule présence en bout de parcelle de potager. En revanche, 400 g de feuilles de cette plante mis à macérer dans 5 litres d’eau durant 3 jours donnent une solution à filtrer dont l’efficacité est reconnue par les spécialistes. De la même façon, on peut faire macérer 1 kilo de feuilles fraîches de sureau noir grossièrement hachées dans environ 10 litres d’eau de pluie durant 4 à 5 jours. On filtre la solution et on la verse autour de la parcelle à protéger. Enfin, le tourteau de ricin, autre produit totalement naturel, aurait des effets répulsifs sur les taupes. Mais là encore, la persévérance est la vraie clé.
Le bon vieux piège n’est-il pas la solution ?
Oui, c’est incontestablement une solution. Cependant, elle a l’inconvénient d’être radicale en tuant l’animal, ce qui n’est pas le but recherché. De plus, la manipulation de cet engin est dangereuse pour celui qui le découvre pour la première fois. Portez absolument des gants, pour masquer votre odeur, mais surtout pour vous protéger les mains. Enfin, il faut une certaine habitude pour ouvrir une galerie sans l’effondrer, placer le piège dans le bon sens, le recouvrir sans l’enterrer et le baliser sans se faire repérer. Taupier était un métier qui exigeait un vrai savoir-faire.
La taupe est-elle vraiment perturbée par des vibrations ?
Oui, du moins plusieurs spécialistes l’affirment. Ce ne serait pas tant sons ouïe que son sens tactile très développé qui lui permettrait de capter des vibrations dans la terre et de les distinguer. Ainsi, la taupe percevrait la présence d’un lombric à proximité et serait incommodée par une vibration émanant de la surface. Du coup, certains plantent en terre des tiges filtées assez souples qu’ils coiffent d’une bouteille en plastique. Celle-ci étant très légère, une simple brise suffit à l’agiter sur sa perche métallique et donc à émettre ces vibrations si dérangeantes. Là aussi, les résultats sont en majorité très positifs même si parfois on fait chou blanc. En tout cas, c’est simple à faire, ça ne coûte rien, ça ne détruit pas le jardin et ça en tue pas la taupe.
Certaines variétés d’hydrangeas, dont quelques hortensias (H. marcrophylla) ont des fleurs bleues. Or, si le sol manque d’alumine, les fleurs deviennent roses. On peut compenser ce manque en apportant une fois par an, voire tous les deux ans, avant l’été, un produit bleuissant à raison de 100 g dilués dans 10 l d’eau.
On peut aussi pailler le sol autour de l’hortensia avec des ardoises pilées. Elles apporteront lentement l’alumine utile dans le sol. Mais attention, seules les variétés naturellement bleues pourront ainsi le rester.
Voilà une vivace qui nous est familière. Elle pousse à peu près partout, même en moyenne montagne. On a d’ailleurs adopté de nombreux cultivars dans nos jardins mais ils n’ont pas la résistance de l’espèce type.
Elles surgissent avec le mois de mai sur les prairies, les talus, les lisières de bois et les bords de route. Les marguerites annoncent enfin les beaux jours de fin de printemps et surtout le grand soleil. C’est une plante très commune dans toutes nos régions et sous tous nos climats.
Sur tous types de sols
La marguerite est une vivace qui pousse spontanément sur des sols neutres ou basiques, c’est-à-dire calcaires. Mais on la voit aussi sur des terrains un peu acides. Elle préfère en tout cas des terrains moyens ou pauvres, toujours drainants, plutôt frais mais sans excès d’humidité. Elle colonise les emplacements ensoleillés. Sa taille peut varier avec des tiges allant de 30 à 80 cm de haut. Plus le sol sera riche, plus les tiges seront molles et auront tendance à se coucher.
Ce n’est pas une matricaire
Cette marguerite commune ou Leucanthemum vulgare a des fleurs simples (diamètre 5 cm), qui comptent 20 à 30 pétales d’un blanc pur. Le cœur de la fleur est jaune vif. Les feuilles alternes, ovales, poilues et à bord denté, sont d’un vert foncé.
La matricaire camomille (Matricaria recutita) est assez proche. Ses pétales blancs (ligules) sont souvent orientés vers le bas avec des capitules jaunes proéminents et pointus. Elle a une odeur très forte que n’a pas la marguerite.
Les marguerites de jardin
La marguerite a donné lieu a de nombreux cultivars à fleurs simples, semi-doubles ou doubles. ‘Reine de Mai’, 70 cm, précoce, est toujours appréciée. Il y a aussi des hybrides de Leucanthemum x superbum avec des grandes fleurs (10 cm de diamètre) portées par des tiges de 90 cm. Les floraisons sont souvent plus tardives (de fin juin à fin août). Elles tolèrent moins la sécheresse que leur cousine sauvage.
Les myrtilles ont presque totalement disparu des jardins des particuliers. Pourtant ces petits arbres fruitiers étaient encore communs du temps de nos grands-parents. Heureusement on en trouve toujours grâce à quelques passionnés comme Jacques Vivès, dont les collections font rêver.
Ce fruit noir fait le délices de nos desserts d’été. Il pousse en grappes sur des petits arbustes et il offre une grande richesse gustative et diététique. Le myrtillier est relativement peu sujet aux maladies, à condition que ses exigences de culture soient respectées. Il n’est pas toujours facile de trouver des plants de belle qualité et des conseils adaptés à ce genre de buisson fruitier. Nous avons donc fait appel à Jacques Vivès, spécialiste en plantes rares, pour nous éclairer.
Des petits arbres fruitiers très productifs
Le myrtillier que nous cultivons dans nos jardins, Vaccinum myrtillus, est né du croisement entre la petite myrtille sauvage de nos montagnes et celle d’Amérique qui est deux fois plus grosse. A maturité, ces arbustes fruitiers font 1,50 m à 2m de haut et sont très productifs, même les jeunes sujets. Par la suite, ils peuvent vivre une bonne cinquantaine d’années et produire plusieurs kilos de baies par an. Ils forment des petits arbres caducs dont le feuillage se colore en rouge cuivré en automne. Au printemps, des grappes de fleurs apparaissent. Elles seront vite remplacées en été par des grappes de fruits. La myrtille est très riche en vitamines A, B et C, en sels minéraux, en calcium et plus particulièrement en fer.
Choisissez bien les variétés
Il existe quelques variétés de myrtilliers qui se différencient principalement par leur date de maturité. Le myrtillier ‘Bluetta’ donne généralement des fruits de la mi-août à fin septembre. Cet arbre est très productif tout en étant d’une vigueur moyenne. Le myrillier ‘Bluecrop’ est la variété la plus précoce. Elle donne de gros fruits du 1er août à la mi-septembre. C’est un arbre bien vigoureux et au port érigé qui est très productif en donnant de grosses grappes de fruits de calibre moyen ou gros, bleu-noir. C’est la variété la plus couramment cultivée. Le myrtillier ‘Jersey’ donne de très gros fruits d’un joli bleu clair, très allongés et à la chair ferme. Attention, ils sont réputés un peu amers. Comme ‘Bluetta’, cette variété produit du 15 août au 15 septembre. Elle est également très vigoureuse. Le myrtillier ‘Darrow’ est la variété la plus tardive car elle donne des fruits du 1er septembre au 15 octobre environ. L’arbre est moyennement vigoureux, mais il offre une production régulière de gros fruits qui sont toujours d’excellente qualité.
Il faut une terre acide
L’exposition et la nature du sol sont deux paramètres à respecter scrupuleusement quand on plante un myrtillier. C’est déterminant pour garantir une bonne santé à l’arbuste et assurer une production régulière au cours des années à venir. En ce qui concerne l’exposition, le myrtillier se plait sous un soleil direct et léger si vous habitez le nord de l’hexagone. En revanche, cherchez la mi-ombre, même si cette dernière est assez dense, si votre lieu de plantation est dans la moitié sud du pays et sur des régions où les étés sont brûlants. Dans tous les cas, il doit être à l’abri des vents dominants et des fortes chaleurs. Quant au sol, il faut avoir en tête que le myrtillier n’apprécie que les sols très acides dont le pH est compris entre 4 et 5.5, comme c’est le cas d’une terre de bruyère naturelle. De plus, il est important que les sols soient bien drainés. Pourquoi ne pas les planter à proximité de vos azalées et de vos rhododendron : ils devraient s’y plaire !
Soignez la plantation
On plante les myrtilliers d’octobre à mars et nous vous conseillons de préférer les plants à racines nues. La reprise est mieux assurées. Attention, un arbuste à racines nues ne doit pas rester longtemps à l’air libre car les racines risquent de sécher très vite. Couvrez-les toujours d’un chiffon mouillé tant que le sujet n’est pas planté. Si vous achetez votre myrtillier en pot, vous pourrez le planter toute l’année, sauf en plein été. Le mieux est d’attendre la fin de l’automne et le début de l’hiver. Sortez le plant de son contenant en douceur. Vérifiez que les racines ne forment pas de chignon, sinon démêlez-le en le trempant dans une bassine d’eau et sans déchirer les racines. Rabattez la pointe des plus grosses racines. Si votre terre est franchement calcaire, mieux vaut réviser vos projets et vous orienter vers un autre fruit rouge comme la framboise, le cassis ou la groseille. Dans les sols qui sont naturellement acides, il suffira d’ajouter un terreau d’écorces bien décomposées au moment de la plantation. Dans le cas contraire, la seule solution consiste à creuser une fosse de 50 à 60 cm de profondeur et autant de large. Prenez soin de tapisser le fond des parois avec un feutre géotextile. Versez ensuite dans le trou, sur 10 cm d’épaisseur, du gravier afin d’assurer le drainage. Enfin, remplissez la fosse avec de la terre de bruyère mélangée à hauteur d’un tiers avec du terreau forestier bien décomposé ou de la terre végétale. Vous pouvez aussi renforcer l’acidité de votre sol avec des broyats de pin à apporter caque année. Pour une récolte abondante, plantez plusieurs myrtilliers afin de garantir une bonne pollinisation croisée et donc la fructification. Il en faut au moins deux, même de variétés différentes. Une fois la plantation terminée, protégez les myrtilles de la gourmandise des oiseaux en posant un filet. C’est souvent indispensable.
Surveillez l’arrosage
La fertilisation s’effectue au mois de mars avec l’apport d’un bon compost pas trop azoté. L’arrosage doit être régulier les deux premiers étés (sans mouiller le feuillage). Ensuite, on arrose en cas de sécheresse prolongée. En revanche, pensez à pailler les pieds des myrtilliers pour garder le sol frais. Durant les trois premières années, vous pouvez laisser l’arbuste pousser naturellement. Par la suite, il est inutile de tailler régulièrement vos myrtilliers. Contentez-vous de leur donner une forme équilibrée et supprimez les rameaux mal placés ou morts à la fin de l’hiver
Une résistance aux maladies relative…
Le myrtillier est un arbuste robuste, si les conditions de culture sont adaptées. Cependant, il peut être sensible à diverses maladies, surtout par temps chaud et humide. En prévention, il convient de planter dans un sol bien drainé et d’espacer les plants. Les risques de blanc seront moindres. Arrosez avec une décoction de prêle en mai et en juin et pulvérisez un mélange de bouillie bordelaise et de soufre en avril et mai pour bloquer l’apparition éventuelle des maladies cryptogamiques. Par temps chaud et humide, on peut aussi pulvériser un purin de prêle. Mais surtout, nettoyez le sol tout autour du pied de l’arbuste. Pour les protéger des parasites tels que la chenille arpenteuse ou la mouche blanche, le mieux est d’installer des pièges de glu dans les branches et de pulvériser régulièrement du purin d’ortie, ou une décoction d’absinthe sur le feuillage, ou encore une solution à base de savon noir. Enfin, même s’il est difficile de ranger les oiseaux parmi les ravageurs, il est vrai qu’il faut les surveiller de près si on veut goûter aux myrtilles.
On récolte au rythme de la maturation des fruits
Les fruits ne mûrissent pas tous en même temps sur l’arbuste. Vous devez procéder à des cueillettes successives. Le bon moment est lorsque les myrtilles sont d’un bleu foncé. Avec un peu d’habitude, on voit tout de suite les fruits qui sont mûrs. Vous les dégusterez ainsi d’août à septembre, selon les variétés. Ensuite, les possibilités sont multiples : confitures, tartes, salades de fruits, sorbets ou liqueurs… Régalez-vous !
Elle serait fanée dès le milieu de l’été, envahissante, difficile à éradiquer. Mais tout le monde aime cette vivace puissante au feuillage spectaculaire et aux floraisons généreuses. Encore faut-il savoir la dompter.
Tout le monde est d’accord pour dire que l’acanthe est une belle vivace. C’est une plante de caractère, volumineuse et qui ne manque vraiment pas d’atouts. Pourtant, plusieurs jardiniers s’en lassent assez vite. Pire, certains pestent même contre elle, la jugeant envahissante. Qu’en est-il ?
Des semis spontanés qu’on peut éviter
L’acanthe est remarquable pour ses feuilles mais aussi pour ses puissantes hampes florales. Hautes de 1 à 2 m, bien droites, elles comptent de nombreuses fleurs mellifères qui attirent les abeilles et les bourdons. C’est si vrai qu’on les plante au potager pour favoriser la pollinisation de certains légumes. Chaque fleur compte trois bractées pourpres et des pétales blancs ou rosés. La floraison commence selon les espèces et les régions entre mai et juin et se poursuit jusqu’à la fin juillet ou la mi-août. En fanant, ces hampes libèrent de nombreuses graines qui germent la saison suivante un peu partout au jardin, même là où on ne veut surtout pas. J’en ai retrouvé au milieu des hellébores, parmi les heucheras ou les sédums qui étouffent sous la vigoureuse acanthe. Pour éviter le problème, il suffit de rabattre la hampe au ras du sol dès qu’elle commence à peine à faner.
Des petits éclats de racine bouturent vite
Par ailleurs, l’acanthe est dotée d’une racine charnue, puissante, qui plonge bien dans les terres profondes. Si vous souhaitez vous débarrasser de la plante, il faut retirer tout le bloc racinaire. Attention, un simple petit tronçon de racine risque de bouturer tout seul et générer rapidement un nouveau plant. C’est ce qui fait dire aux détracteurs de l’acanthe qu’elle est difficile à éliminer et qu’on a beau l’arracher, il en revient toujours. Si vous prenez le temps de creuser large et profond, la plante ne donnera plus de rejet.
Si elle rechigne à fleurir
L’acanthe s’adapte partout. Les sols secs, calcaires ne la gênent pas plus qu’un sol neutre ou même acide et très drainant ou une bonne terre fertile d’un massif. En revanche, elle a besoin de soleil pour fleurir. Ceux qui la plante à l’ombre ou mi ombre pour protéger ses feuilles risquent d’être déçus par une floraison faible. Plantez-la au soleil même si l’été est chaud. Elle supporte bien la sécheresse et montre quand elle a soif en s’affaissant. Un arrosage suffit à la redresser. Quant aux jeunes plants, ils mettent deux à trois ans avant de donner leurs premières hampes florales. Patientez.
D’une acanthe à l’autre
Parmi les nombreuses espèces d’acanthes, deux sont connues. Acanthus mollis sont les hampes d’1,50 m peuvent monter jusqu’à 2 m. Les feuilles très larges sont molles, persistantes en climat doux, vert foncé et luisant. Elle fleurit de juin à août. C’est la plus vigoureuse et se ressème spontanément très vite. Acanthus spinosus a des feuilles plus profondément découpées que la précédente (jusqu’à la nervure centrale). Les pointes sont épineuses mais c’est aux bractées épineuses des fleurs qu’elle doit son nom de spinosus. A. longifolius (ou A. hungaricus) est plus compacte. Elle ne dépasse pas 1 m de haut et ses feuilles très longues et profondément découpées ne sont pas épineuses.
On avait coutume de dire, « Pluie en mars, tavelure en été ». C’est en effet après les pluies du début de printemps que les germes de la maladie s’installent et c’est en été qu’on en mesure les dégâts sur les poires.
La solution efficace est de traiter à la bouillie bordelaise en deux fois : juste au débourrement souvent en avril, puis juste après la nouaison en mai.
Dosez à raison de 20 g par litre d’eau et ajoutez un peu de soufre en poudre (environ 6 g). Le soin traitera en même temps d’autres maladies.
Attention : ne traitez pas quand il y a des fleurs car vous les brûleriez.
La primevère sauvage est une espèce botanique. C’est une véritable plante indigène qui pousse spontanément dans nos régions. Solide, frugale, elle ne demande aucun soin et préfère les sols difficiles et même calcaires.
Comme son nom l’indique, elle fleurit souvent quand le coucou chante, selon les régions fin mars ou tout début avril. Elle est parfois plus précoce. Cette vivace, genre Primula du latin primus premier et l’espèce veris printemps, est dite botanique. Cela signifie qu’elle est indigène dans nos régions.
Pas de sol trop fertile
Cette primevère sauvage pousse spontanément sur les talus et au bord des chemins, sur un sol neutre à basique (calcaire), moyen à pauvre. Il lui faut de la lumière en hiver et au printemps, mais aussi une ombre légère en été pour rester toujours au frais. Au jardin, elle s’installe sans difficulté, mais ne lui apportez pas de compost. Elle peine dans les terres régulièrement amandées.
Elle se développe seule sans être envahissante
Cette primevère est dotée d’un rhizome court. Avec le temps, il forme chaque année un nouveau « nœud » qui donne une nouvelle rosette de feuilles. Celles-ci sont ovales, longues de 5 à 8 cm, épaisses, d’un vert moyen. Il en sort des tiges florales de 20 à 30 cm de haut. Les fleurs, hermaphrodites, ont un calice et des corolles soudés avec des pétales jaunes et une tache orange. Elles libèrent un parfum caractéristique. Cette primevère, également appelée officinale, a bien des vertus médicinales avec des propriétés analgésiques, pectorales et antispasmodiques. Mais attention, des allergies sont possibles.
Il ne faut pas se tromper de primevère
Il existe près de 400 espèces de primevères et l’une d’elles, la primevère élevée (P. eliator), pousse aussi spontanément dans les campagnes. Elle a un aspect assez proche de P. veris mais on la distingue par ses fleurs ouvertes, d’un jaune plus pâle, par ses feuilles plus larges et redressées, et par l’absence de parfum (ou très discret). Or, si le coucou est commun, cette primevère élevée est rare. Si vous en voyez, n’y touchez pas.
En quelques années, elles sont devenues des stars du printemps. On les voit dans les beaux jardins bien sûr, mais aussi dans les villes où elles fleurissent les ronds-points dans des conditions difficiles. Mais attention, cette espèces a des exigences particulières.
Sol sec et grand soleil
Il est vrai que le genre botanique Euphorbia compte plus de 2 000 espèces de toutes sortes. Parmi les seules vivaces assez courantes dans nos régions, certaines ont besoin d’un sol frais comme E. griffithii, d’autres d’un sol sec mais à l’ombre comme E. dulcis et d’autres d’un sol marécageux (E. palustris). Or, E. characias a besoin d’un sol sec, drainant, caillouteux. Elle adore les pentes d’une rocaille ou les grands talus. Et il lui faut du soleil pour fleurir (ou une ombre légère) et de l’espace pour briller, se développer et respirer. Et soyez prévoyant quant à la place à lui accorder.
Certaines variétés sont très volumineuses
L’espèce E. characias compte elle-même plusieurs variétés. Les plus petites atteignent 40 à 50 cm de haut comme la surprenante ‘Blackbird’. Mais la hauteur moyenne est de 80 cm comme ‘Humpty Dumpty’ ou même ‘Forescate’. Mais quelques-unes dépassent 1 m de haut notamment ‘Wulfenii’ qui forme des massifs volumineux avec d’énormes inflorescences.
Soignez le drainage
A la plantation, qu’il faut faire idéalement en mars ou octobre, une fois l’emplacement choisi au soleil et avec de l’espace, creusez un trou et vérifiez le bon drainage de l’eau. C’est essentiel. La seule menace sérieuse qui pèse sur cette euphorbe est de pourrir depuis sa base en raison d’un sol trop lourd et donc trop frais. Dépotez en douceur pour ne pas déchirer les radicelles du jeune plant et trempez la motte dans l’eau pour l’imbiber au cœur. Ensuite, plantez et tassez au pied pour former une cuvette autour du plant que vous remplirez d’eau. Durant les trois premières semaines qui suivent, arrosez tous les trois à quatre jours. Ensuite, jusqu’à la fin du printemps et tout au long de l’été, arrosez une fois par semaine (deux si le temps est chaud et sec). La seconde année, le plant étant bien installé, ce sera inutile.
Ne les chouchoutez pas
Pour certains d’entre nous, c’est presque devenu un réflexe : à chaque plantation on apporte un peu de bon compost maison. Or, dans ce cas précis, c’est déconseillé. Un sol fertile ne convient pas à E. characias. Cette vivace aime les sols moyens à pauvres, voire très pauvres. Il arrive même qu’elle fasse des semis spontanés sur des bords de chemin et de trottoir. Sur sol trop riche, elle sera molle et ne se teindra pas.
Une taille au bon moment
Oui, Euphorbia characias a bien besoin d’une taille par an. Il faut juste supprimer les tiges fanées en rabattant à la base. On intervient après la floraison, au début d’été, sans toucher aux autres tiges qui fleuriront l’année suivante. Celles-ci vont pouvoir se développer plus facilement.
Quand on plante les asperges, on pense aux artichauts. Ces deux légumes sont des vivaces qui donnent sur plusieurs années. Il faut donc les renouveler. Et le début du printemps est une bonne période car au pied des souches installées, on voit surgir des jeunes rejets. Ils sont souvent appelés œilletons. On les détache du pied mère avec un bon couteau quitte à prélever un talon directement sur la souche mère. On les replante aussitôt dans une terre fertile et drainante. Fertile ou même très fertile car les artichauts sont des gourmands. Apportez une bonne fumure bien décomposée. Surtout, ne prenez pas d’engrais qui fragiliseraient les plants au lieu de les renforcer. Ils seraient encore plus sensibles aux invasions de pucerons noirs qui les colonisent en juin et juillet. On repique les œilletons souvent par deux, au soleil, en leur laissant assez de place autour pour qu’ils puissent former un large bouquet. ‘Vert de Laon’ et ‘Vert Globe’ sont des variétés rustiques. ‘Imperial Star’ a des grosses têtes très tôt.