Pépinière bio (mention AB) spécialisée dans les plantes grimpantes (lierres, chèvrefeuilles, clématites, bignones, glycines…), les plantes vivaces pour le soleil et la mi-ombre, les plantes alpines telles que Sedum et Sempervivum et les plantes aromatiques. On y retrouve aussi des arbustes à petit et moyen développement.
8, sentier du clos Madame 92190 Meudon
Tél : 01 45 34 09 27
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Curieusement on retrouve plus souvent ce légume sur les étals des marchés que dans les potagers. Pourtant il est facile à cultiver et très apprécié des gourmets. À votre tour, essayez le panais en vous lançant dès février.
Vive l’hiver, belle saison où le panais est présent dans nos cuisines et sur les étals de nos marchés. Ce légume constitue une savoureuse alternative aux navets, carottes et autres légumes de saison. Facile à cultiver, simple à récolter et délicieux sur la table en version crue ou cuite, salée ou sucrée, voici l’occasion de s’ouvrir à des saveurs anciennes et qui reviennent sur le devant de la scène. Le panais (Pastinaca sativa) est originaire du bassin méditerranéen. Il était déjà bien connu des Grecs et des Romains. Aliment de base au Moyen-âge, le panais fut éclipsé par l’arrivée de la pomme de terre. Mais fort heureusement, avec le regain d’intérêt pour les légumes oubliés, le panais est à nouveau cultivé et apprécié pour ses qualités réelles d’aliment-santé.
Il faut bien préparer la terre avant de semer
Le semis de panais s’effectue de février à juin mais doit être commencé sous abri tant que subsiste encore des risques de gelées. Une fois le spectre de gel écarté, on peut semer directement en place. Le semis en terre doit se faire dans un sol très léger ou consistant mais allégé avec du sable. Notez qu’il est conseillé de faire tremper les graines deux ou trois heures avant de les semer pour les «réveiller». Cela permet d’obtenir une levée plus stable et plus rapide. En février et même en mars, il faut couvrir votre semis avec un voile d’hivernage ou mettre en place un tunnel. Pour s’épanouir, le panais préfère les terres profondes, plutôt fraîches et riches. N’hésitez-pas à améliorer votre sol en enfouissant à l’automne un fumier bien décomposé. Si vous ne l’avez pas fait, apportez un compost deux à trois semaines avant le semis et brassez bien en profondeur en passant le motoculteur. Si vous ne disposez pas de ce type de machine, brassez à la fourche bêche pour ameublir le sol sur 20 à 30 cm. Finissez en ratissant bien afin d’éviter les racines fourchues ou déformées. Ensuite vous pouvez tirer des traits (ou sillon) d’environ 1 cm de profondeur. Espacez chaque trait d’une trentaine de centimètres. Si votre terre est naturellement lourde et même si vous l’avez allégée avec du sable, il est plus prudent de monter des billons (rangs surélevés sur lesquels on sème) qui favoriseront l’écoulement des eaux de pluie. La levée proprement dite prend entre 12 et 15 jours selon la température de la terre. Puis, lorsque les pousses seront suffisantes, vous devrez éclaircir à 15 cm.
Des bons amis et des moins bons voisins
Afin d’améliorer la récolte et la qualité même de vos panais, vous pouvez essayer de soigner le voisinage que vous leur réservez. Attention, au potager le panais aime particulièrement la proximité des choux, des radis, des oignons, des haricots et des fèves, mais aussi des salsifis. D’ailleurs, panais et salsifis se sèment en même temps et ont une durée de culture similaire. À l’inverse, il redoute la présence trop proche des laitues et surtout des fenouils.
Entretien simple mais utile
Le panais ne réclame pratiquement aucun entretien, comme pour toutes les cultures, vous devrez simplement sarcler et biner de temps en temps pour aérer la terre. C’est l’occasion aussi de faire un désherbage régulier. Les besoins du panais en eau sont assez importants. Il est donc nécessaire d’arroser avec régularité tout au long de l’été pour garder le sol juste frais mais aussi de se méfier des sécheresses de printemps. Attention, arrosez au goulot (arrosoir sans pomme) doucement et sans mouiller les feuilles.
Une rotation nécessaire
Évitez de cultiver le panais au même endroit que l’année précédente. Nous vous conseillons de laisser passer au moins trois ans (voire quatre). Une bonne rotation des cultures permet de ne pas vider la terre des mêmes éléments nutritifs et réduit les risques de parasites. L’idéal est de semer les panais sur une planche ayant été occupée la saison précédente par des légumes fruits comme les tomates ou les aubergines. Le panais, légume racine, plongera plus en profondeur pour trouver les éléments nutritifs qui lui sont nécessaires tout en aérant la terre.
La récolte et le stockage
La production moyenne du panais est d’environ 6 à 8 racines par m linéaire. La récolte s’effectue environ 4 à 5 mois après le semis. En étalant les semis de février à mai on peut donc étaler les récoltes de juin à octobre et même fin novembre. Pour ce qui est de l’arrachage, soyez prudent en plongeant la fourche-bêche à 20 cm du plant pour ne pas blesser les racines. Notez que les panais résistent bien au froid et qu’ils peuvent donc passer une bonne partie de l’hiver en terre. Ils stoppent alors leur maturation et peuvent être récoltés au fur et à mesure de vos besoins. Certains prétendent même que le gel apporte de la douceur au panais… Comme la plupart des légumes racines, les panais sont faciles à conserver, aussi bien en terre qu’une fois récoltés. On peut les stocker dans des cagettes, au frais, à l’abri de la lumière dans un lieu sec et aéré. L’idéal est de les mélanger avec du sable, ce qui améliore encore les conditions de conservation.
D’excellentes propriétés nutritionnelles
Le panais est une bonne source de fibres, il est également riche en minéraux (manganèse, phosphore, magnésium, potassium…). Pour en profiter au maximum, le mieux est de le consommer cru (par exemple râpé en salade). C’est délicieux. Ce légume est aussi riche en vitamine B9, laquelle participe à la fabrication des cellules du corps et des globules rouges. Il affiche aussi une belle teneur en vitamine C et en vitamine E qui est un antioxydant majeur.
Attention toutefois à sa teneur en glucides, que les personnes diabétiques ou hypoglycémiques doivent considérer. Pour 100 g de panais cru on compte 1,4 g de protides, 1,6 g de glucides et 0,5 g de lipides. Régalez-vous !
A la une de ce numéro : « Japonaises ou chinoises : les glycines », les fritillaires, les euphorbes, l’arabis, mais aussi un dossier sur le choix de la tondeuse en fonction de votre pelouse et les répulsifs efficaces contre les limaces.
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Bonne lecture.
Sommaire
Du jardin à la table : les pissenlits
Les tondeuses
Kiwaïs
Glycines
Association : monnaie du pape + myosotis
Mémento
Euphorbe
Chasse aux limaces
L’anémone des bois
Astuces
Corne ou sang
La gunnera
Chou ornemental
Vive la Pompadour : gagnez 10 plants de pomme de terre
Gare aux thrips
8 questions sur… l’art de faire ses propres semis
Arabis
Les fritillaires
D’autres choisyas
Rosa mutabilis
Le laurier cerise
Courrier
Les limaces sont une vraie plaie. Rares sont les jardins et notamment les potagers qui sont épargnés. Pourtant il existe des solutions raisonnées.
Une fois encore on va trembler à l’idée que les limaces puissent réduire à néant nos semis. On va craindre leurs attaques sur les choux et les salades, mais aussi sur les hostas naissantes, les jeunes pivoines herbacées, les alchémilles et autres premières pousses de dahlias. Pourtant rassurez-vous : il existe bien des solutions, et pas forcément très polluantes ou radicales. Mais avant de passer à l’attaque découvrons l’adversaire.
Noctambule, vorace, lente et grosse pondeuse
La limace vit essentiellement la nuit. Munissez-vous d’une torche et, sous les étoiles, vous pourrez la repérer très vite en train de boulotter vos cultures. C’est d’ailleurs la meilleure façon pour s’en saisir et l’expulser des carrés. On dit les limaces très voraces. En réalité une limace rousse mange 10 à 15 g par jour. Ce n’est pas super impressionnant mais ça décime tout de même deux à trois plants par sortie. Mais comme elles sont souvent nombreuses, les dégâts sont conséquents. Et en effet, elles sont nombreuses car une seule limace pond une centaine d’œufs par petits paquets de dix. L’incubation varie entre 1 et 4 mois ce qui permet d’avoir jusqu’à deux générations par an. Mieux vaut donc éviter qu’une maternité s’installe au potager. Enfin, une limace parcourt en moyenne entre 1 et 7 m par nuit. Ce n’est pas franchement brillant et on peut tirer partie de cette lenteur.
Commencez par les dénicher
La première action est de partir en chasse. Non pas pour les exterminer mais simplement pour les dénicher là où elles se reposent. En pleine journée on soulève les planches en bois (servant de passage au potager), les pierres plates, les bassines et les arrosoirs laissés au sol. On peut même poser des tuiles et des ardoises près des plantes les plus visées pour qu’elles servent d’abris aux limaces. À vous de les visiter chaque matin.
Cendres, aiguilles, marc de café, coquilles d’œuf …
La seconde action possible, et assez connue, est de ceinturer les zones à risques par des barrières difficiles à franchir par les gastéropodes. Il y a bien sûr les cendres de bois mais avec deux inconvénients majeurs. D’abord il suffit d’une petite pluie (ou même d’une forte rosée) pour lisser la surface et la rendre inopérente. Ensuite parce que si vous mettez souvent des cendres au même endroit vous allez charger exagérément la terre en potasse. En revanche les aiguilles de pins constituent une surface infranchissable pour les limaces. Ce n’est pas laid et ça acidifie un peu le sol mais très lentement. De plus, ce paillis étouffe les mauvaises herbes. dans le même genre optez pour des écorces de pin (mais c’est plus onéreux), des bogues de châtaignes ou de marron (il faut y penser en octobre) ou encore le marc de café (très efficace). À l’inverse les coquilles d’œuf ne sont pas efficaces et pas belles.
Le piégeage : pomme de terre, pamplemousse, bière …
Troisième solution, on piége les limaces avec un appat capable de les attirer. Il y a d’abord les pièges inoffensifs comme un demi pamplemousse évidé. On découpe une échancrure pour faciliter l’entrée dans cet abri très convoité. On peut aussi disposer des rondelles d’une pomme de terre crue sous une planchette de bois. Les limaces n’y résistent pas. le matin à vous de relever vos prises et de les conduire dans un bois ou une prairie éloignée. Reste le piège à la bière. On enterre un pot de yaourt vide en faisant affleurer au sol le bord du pot. Le soir on le remplit d’une bière de piètre qualité. Les limaces s’y ruent la nuit, plongent et s’y noient. C’est très efficace mais radical.
Des grains bleus dangereux
Il existe aussi des produits «anti-limaces» vendus dans les commerces. Les plus courants sont à base de metaldéhyde, substance très toxique qui tue les limaces dès l’ingestion. Mais une limace empoisonnée va à son tour empoisonner le hérisson qui va la manger. Ces granulés bleus empoisonnent aussi les chats et chiots et sont très dangereux pour les très jeunes enfants. Or, les produits à base de phosphate ferrique tuent aussi les limaces en leur otant tout appétit mais ne polluent pas. Ils sont surtout inoffensifs pour les autres animaux.
Des plantes répulsives utiles
Reste enfin la bonne vieille astuce qui consiste à disperser entre les rangs du potager des feuilles de tanaisie fraîche ou de rue (Ruta graveolens). On dit aussi que le fenouil, bulbeux ou commun, contre un rang de salades est un répulsif trés efficace. À tester.
A voir :
– le parc du château avec une collection de cèdres, séquoias, chênes, châtaigniers.
– le Conservatoire national de la tomate (avec plus de 650 variétés)
– le potager et ses 150 variétés de légumes
– les jardins
– le dalhiacolor
– le verger
– …
Economique, facile à cultiver, savoureux, le topinambour n’a pas pour autant la place qu’il mérite au potager. C’est le moment de l’essayer.
Qui connaît vraiment le topinambour ? Voilà un légume qui, curieusement, fait l’objet de nombreux préjugés. On l’imagine fade alors qu’il a une saveur particulière. On le dit pauvre alors qu’il est riche en vitamines et recommandé par les diététiciens. On l’accuse d’être indigeste alors qu’il suffit de savoir le cuisiner pour ne pas être indisposé.
Un cousin du tournesol
Le topinambour est une plante vivace aux rhizomes tubérisés. Son nom botanique, Helianthus tuberosus, montre qu’il appartient bien au même genre que le tournesol (Helianthus annuus) et autres hélianthes. Il a d’ailleurs une floraison similaire avec de grosses capitules jaune vif portées en haut de fortes tiges de 2 m à 2,50 m en septembre et octobre. Cependant les variétés cultivées ne fleurissent pas, ou très peu. Et le feraient-elles qu’on vous conseille de supprimer les fleurs pour éviter la dissémination des graines et donc la prolifération de semis spontanés et incontrôlés.
Il faut planter dès février
C’est bien pour ces tubercules rose, rougeâtres, voire jaunâtres et couverts de larges écailles qu’on cultive le topinambour. Selon les régions c’est en février ou mars qu’on plante. Un demi tubercule, voire un simple éclat, suffit largement. Les anciens affirment que pendant la guerre on plantait même de simples épluchures et que cela donnait de très bonnes récoltes en fin d’année. Sur une terre ameublie, fertile ou assez pauvre, on plante à 10 cm de profondeur en espaçant tous les 60 cm et en laissant 1 m entre 2 lignes.
Gare au «déchaussement»
Comme pour les pommes de terre, il est inutile d’arroser, sauf si le début du printemps est vraiment très sec. Dès que les plants ont 20 à 30 cm de haut on butte pour bien les ancrer au sol avant qu’ils ne montent. Ensuite on peut encadrer les rangs en tendant un fil à 1,50 m du sol. En situation ventée c’est plus prudent pour éviter le déchaussement des tiges.
Hyper rustique et solide
Pour le reste aucun soin spécial durant toute la culture. Cette plante est très rustique et affiche une belle résistance aux maladies. C’est une culture très facile. Faites juste attention à l’oïdium. Du côté des parasites la menace vient des lapins et des chevreuils. La seule solution est de clôturer le potager avec un grillage enterré sur au moins 40 cm de profondeur. Quant aux limaces, soyez attentifs surtout au début du printemps.
Récolter quand on en a besoin
C’est au plus tôt en novembre qu’on commence à récolter les topinambours. Mais plus on attend et plus les tubercules gagnent en saveur. Et comme ils ne se conservent pas, ou très mal, une fois arrachés, on a tout intérêt à les prélever au fur et à mesure des besoins. Si l’hiver est très rigoureux paillez le sol avec une épaisse couche de feuilles mortes pour éviter le gel en surface. Vous pourrez alors arracher sans difficulté.
Savoureux et très digeste
On adore le topinambour pour sa saveur proche de l’artichaut avec une pointe de noisette ou châtaigne. Riche en vitamines A, C et B3, pauvre en calories, il présente un glucide composé surtout d’inuline non assimilable. C’est parfait pour les diabétiques et c’est ce qui peut provoquer des flatulences incommodantes. Pourtant il suffit d’apporter une à deux cuillères à soupe de bicarbonate de soude ou une branche de céleri dans l’eau de cuisson pour éviter toute difficulté de ce genre. On consomme avec une noix de beurre, une crème, une béchamel et un poisson. Quant aux difficultés pour les éplucher, faites-le au couteau et non à l’économe et surtout contentez-vous de les brosser sous un filet d’eau. Si vous les écrasez la peau restera dans le presse purée. Bref, on a toutes les raisons d’apprécier le topinambour, alors plantons-le.
Ces petites vivaces surprennent très souvent par leur floraison tardive et originale. On aime aussi leurs feuilles aux teintes différentes sur l’avers et le revers. Et on s’étonne encore quand on apprend qu’il s’agit de saxifrages !
Si on parle de saxifrages on pense d’abord à ces petites plantes alpines qui adorent les roches granitiques ou calcaires et les éboulis de cailloux. Il en existe plusieurs espèces adaptées aux jardins d’altitude qu’on cultive avec succès sur des murets et des rocailles en plein soleil. Mais le genre Saxifraga est très large et compte aussi quelques espèces qui se plaisent sur des terres profondes et ombragées.
Une confusion fréquente sur les noms
On a longtemps considéré la Saxifraga fortunei comme une variété de l’espèce Saxifraga cortusifolia. Or, désormais, les spécialistes estiment qu’il s’agit bien de deux espèces distinctes. Du coup, le nom de certaines nouveautés comme « Cheap Confection » est parfois accolé à S. fortunei et parfois à S. cortusifolia. Pire, certains font mention d’une sous-espèce incisolobata de l’espèce fortunei qui regrouperait de très nombreux hybrides récemment créés. C’est le cas des « Black Ruby » aux feuilles pourpre très foncé, « Cherry Pie » aux fleurs d’un rose tendre, « Asahi » aux pétales incurvés rose foncé. Mais toutes ces variétés, notamment la grande « Wada’s » (40 cm) aux fleurs blanches, « Crystal Pink » aux feuilles panachées de crème et revers rose, « Hannan » aux grandes fleurs aux pétales découpés rose tendre, « Shiranami » aux fleurs doubles et très asymétriques sont bel et bien des Saxifraga fortunei.
Une plante de sous-bois
Ces saxifrages exigent une terre fortement humifère, drainante et fraîche comme c’est souvent le cas sous les ramures de grands arbres caducs. Au jardin, il faut un bon mélange de terre, de terreau de feuilles et de compost qui puisse rester frais même en plein été. Il faut donc les planter à l’ombre ou sous une ombre légère qui les protégera du soleil trop dur de midi à la fin de journée. Les racines des arbres ne les gênent pas. On plante de septembre à novembre et de mars à mai, surtout sans toucher à la motte. Sortez le sujet du godet en douceur et placez-le dans un trou assez large. Tassez autour et arrosez. En région froide, paillez le premier hiver suivant la plantation pour laisser à la plante le temps de s’endurcir. Ensuite, elle sera assez rustique pour résister à -12°C. Si l’hiver est doux, les feuilles sont semi-persistantes. Ailleurs, elles disparaissent en fin d’année et la saxifrage resurgit de terre en mars. Balisez l’endroit pour éviter de le piétiner lorsqu’il n’y a rien d’apparent.
Une floraison tardive de septembre à Noël
Pour ma part, j’ai planté mes premières S. fortunei avec les heuchères, les hostas, les pulmonaires et au pied des érables et rhododendrons. La terre acide, drainante mais enrichie chaque année par un bon terreau de tontes et feuilles leur convient très bien. Elles y trouvent assez de lumière et profitent du soleil encore doux du matin. On apprécie bien sûr la qualité des feuilles arrondies, épaisses à l’aspect presque succulent, lisses, un peu velues et portées par un pétiole souvent assez long. Mais c’est aussi la floraison que j’apprécie parce qu’elle intervient de septembre à décembre (les vivaces fleurissant en novembre et décembre ne sont pas si nombreuses). Ensuite, parce que les fleurs prennent des allures surprenantes et variées selon qu’elles se dressent, étoilées, bien au-dessus des feuilles ou qu’elles se posent sur les feuilles avec des pétales parfois incurvés, plus ou moins découpés, assez longs, parfois doubles, toujours asymétriques dans des teintes délicates. Le choix est particulièrement vaste. Et puis, lorsque ces saxifrages forment des touffes assez denses, on peut les diviser, en avril ou en octobre.
Dès le mois de janvier dans les régions douces les chenilles processionnaires entament leur descente des pins où elles ont installé leurs gros cocons. N’attendez pas qu’elles aillent en file indienne pondre un peu partout dans le jardin. Il existe des pièges écologiques qui ceinturent l’arbre et bloquent ainsi la progression de ces satanés parasites très urticants. Il suffit alors de récupérer les prises et de les jeter au feu pour s’en débarrasser. Gardez les mains gantées.