Nous sommes dans l’Aube et nous profitons de l’hiver pour nettoyer un bois. Quelques beaux chênes sont envahis par des lierres. La grimpante est si virulente qu’elle se hisse parfois jusqu’à une dizaine de mètres de haut. Sa tige est devenue un véritable tronc. La solution la plus simple pour s’en débarrasser consiste à la scier le plus près du sol. Au printemps, le lierre sera mort et il sera très facile à décoller du tronc de l’arbre. Evidemment, sa racine toujours vive va émettre des rejets qu’on rabattra systématiquement jusqu’à épuisement total du sujet. On aura réussi, en quelques mois, à en finir avec ce lierre, sans effort et surtout sans aucun produit.
L’ail pour se débarrasser d’une souche
En me séparant d’un mimosa (A. dealbata), je n’imaginais pas à quel point les racines allaient émettre des rejets. Il y en avait partout à 15 m à la ronde (et même chez le voisin). Sur la pelouse, la tondeuse faisait l’affaire mais dans les massifs et au pied des rosiers, c’était plus compliqué.
Plutôt que d’avoir recours à un produit dessoucheur, certes efficace mais chimique et donc hyper polluant, j’ai tenté le remède de bonne-femme suivant : percer des trous profond (8 cm) sur la souche et glisser à l’intérieur une ou deux gousses d’ail.
Ce serait en germant que l’ail réduit la vitalité de la souche. C’est à vérifier mais en tout cas un à deux mois plus tard, je constatais déjà beaucoup moins de rejets de mimosa.
Des parpaings pour succulentes
L’idée est franchement simple et très efficace. On prend des parpaings qu’on peint dans la couleur de son choix. Ensuite, on les remplit de gravier et on termine avec un mélange terreux très léger composé de terre de jardin, de sable et d’un peu de terreau. Reste ensuite à planter les espèces habituellement destinées aux rocailles, aux rochers et aux murets de pierres sèches. On peut prendre en exemple ces parpaings exposés à la Fête des plantes de Saint-Jean de Beauregard. Les sempervivums de toutes espèces sont en bonne place. On peut aussi retenir les saxifrages, des joubardes, des sédums. Autre avantage, cette drôle de jardinière peut être rentrée l’hiver si les plantes choisies ne sont pas suffisamment rustiques, ou si les pluies sont trop abondantes.
Hôtel à insectes : amusant et utile
Les insectes sont de précieux auxiliaires au jardin. C’est surtout vrai des pollinisateurs (abeilles, papillons) et des prédateurs (coccinelles, syrphes), mais aussi des autres. Pourquoi ne pas les abriter avec un hôtel sur mesure.
L’avantage avec la construction d’un hôtel à insectes, c’est qu’aucune loi (sauf peut-être celle du bon sens) ne régit ces fabrications. Il existe une infinité de modèles et vous pouvez donner libre cours à votre imagination quant à la forme et à la taille. L’important est que l’édifice soit adapté à vos besoins et surtout à ceux des insectes hébergés.
Une base solide et saine
Pour construire votre hôtel à insectes, vous aurez besoin d’un minimum d’outillage et de matériaux déterminés en fonction de l’aspect final que vous souhaitez. Le principe de base consiste à faire un cadre en bois divisé en plusieurs casiers appelés des logettes. Il est préférable d’obstruer la façade arrière et l’ensemble doit être protégé par un toit sensiblement plus large que le reste de la structure. Mais quoi qu’il en soit, si vous voulez attirer les insectes, il n’est pas question de lasurer ou de vernir le bois utilisé. Le mieux est de choisir une essence résistant naturellement aux intempéries, comme le pin douglas, le châtaignier ou encore le mélèze. Cependant, si vous utilisez un bois moins résistant, vous pouvez utiliser de la peinture suédoise. C’est une peinture écologique faite à base de farine et de pigments naturels. Elles est facile à fabriquer et permet de peindre efficacement les cabanes, les abris de jardin, les clôtures, les volets et… les hôtels à insectes afin qu’ils résistent aux intempéries.
Jamais posé au sol
Quelque soit la forme ou la taille de l’hôtel, prévoyez que celui-ci ne doit pas être en contact direct avec le sol pour le protéger de l’humidité. Laissez au moins 30 cm d’espace libre. La base de la construction peut être fixée sur des parpaings ou sur pilotis. Dans ce dernier cas, utilisez au moins 4 pieux dont vous traiterez les extrémités qui seront dans la terre en les brûlant pour qu’elles soient bien noires. Fixez ensuite les pieux avec de la boulonnerie inox, encore que le métal rouillé peut avoir son charme.
Une orientation choisie
La fréquentation de l’hôtel dépend en grande partie de son positionnement. Il faut le placer à proximité d’une friche ou d’une pelouse fleurie, excellent garde-manger pour les insectes. Orientez-le plein Sud, ou à défaut au Sud-Est, afin qu’il bénéficie au mieux du soleil. Si possible, placez-le dos aux vents dominants.
Une déco bien adaptée
Reste à meubler l’hôtel, c’est-à-dire à garnir ses logettes. Chaque client a ses caprices. Vous choisirez donc la déco en fonction des hôtes que vous souhaitez recevoir. pour les abeilles et guêpes solitaires, mettez des tiges de bambous, des bûches percées, des briques alvéolées remplies de paille, avec un peu de terre argileuse.
Pour les perce-oreilles, il faut un pot de terre cuite retourné et rempli de paille ou de fibres de bois.
Pour les coccinelles, prenez des fagots de bûchettes, des boîtes en bois percées ou un échafaudage de planchettes avec des interstices.
Pour les syrphes, les tiges à moelle de type sureau, les framboisiers, ronces et rosiers feront l’affaire.
Les bourdons adorent une boîte avec un trou de 10 mm et une planchette d’envol. Vous pouvez aussi utiliser des morceaux de branches de différentes tailles, de l’écorce, de la mousse ou de la paille, autant de biotopes qui trouveront certainement de nombreux preneurs.
François Willemin
En + : recette de la peinture suédoise
Dans une marmite, délayez dans 1 litre d’eau 700 g de farine ordinaire. Remuez pour éviter tout grumeau. Ajoutez ensuite progressivement 7 litres d’eau et portez à ébullition en remuant. Ajoutez 2 kg de pigments de terre, puis 200 g de sulfate de fer (facultatif pour peinture d’intérieur). Faites cuire 15 minutes en remuant . Ajoutez 0,8 litre d’huile de lin. Faites cuire à nouveau 15 minutes. Ajoutez 10 cl de savon noir pour favoriser l’émulsion de la peinture. Laissez refroidir. Diluez si nécessaire avec un peu d’eau mais la consistance de cette peinture est normalement assez épaisse.
Faire soi-même son goutte à goutte
L’eau est assez précieuse pour qu’on apprenne à l’économiser. La solution proposée aujourd’hui permet de le faire. Essayez-la, ça ne coûte rien !
Ce système a été inventé par un jardinier des Baléares, Hortelano Hortament. Le principe est simple : utiliser la condensation de l’eau créée par l’action du soleil et ainsi obtenir une irrigation goutte à goutte continue et très économe.
Un matériel tout simple
Il faut juste réunir 1 bouteille plastique vide d’1,5 litres, 1 bonbonne plastique vide de 5 litres, un couteau ou une paire de ciseaux. On place le dispositif au milieu de plusieurs plants ou entre deux rangs. Sous l’effet de la chaleur, l’eau qui s’évapore se condense contre les parois de la bonbonne et redescend humidifier la terre. Très vite, les racines des plantes vont se diriger naturellement vers la zone humide pour y capter l’eau nécessaire.
A tester.
François Willemin
Des herbes à portée de main
C’est simple mais encore fallait-il le faire. Pour ne pas avoir à se baisser, Gérard a composé un coffre en assemblant de simples planches. Le fond est percé pour assurer un drainage correct. Le tout est posé sur quatre pieds eux-mêmes d’une longueur adaptée à la taille de l’utilisateur et disposés sur des cales pour assurer une bonne stabilité.
Démontable, ce carré d’herbes est rentré en fin de saison.
Récupérez les rejets de passiflore
La passiflore rustique (Passiflora caerulea) qui pousse avec vigueur sous tous nos climats, développe souvent un système racinaire traçant. Même sur des sols arides, voire argileux et donc ingrats. Et c’est précisément en été qu’on voit surgir tout autour des tiges principales des jeunes rejets. Dégagez les plus beaux et coupez la racine au sécateur en conservant un tronçon de 5 à 7 cm. Ce sera assez pour assurer une reprise en pot en replantant en terre au printemps.
Le petit +
Si vous n’en avez pas besoin pour votre jardin, c’est une excellente pièce à échanger dans les bourses aux plantes de cet automne.
Derrière la chélidoine
Certes, les mauvaises herbes sont parfois suffisamment belles pour que nous les conservions. C’est le cas des chélidoines et de leurs bouquets de fleurs jaunes. Mais attention, à ne pas désherber, vous laissez des abris de rêve pour les limaces et escargots. A l’ombre et au frais, ils se collent même sur la paroi d’un mur pour attendre une bonne averse. Alors un bon conseil: désherbez (sans composter la chélidoine) et vous pourrez écarter de nombreux gastéropodes.
Un mouillant à tester
Quand vous pulvérisez un produit de traitement, qu’il s’agisse d’une bouillie bordelaise ou d’un extrait de plante, l’adhérence de la solution aux végétaux peut parfois poser problème. Le produit ruisselle vite et vous êtes obligé de surtraiter pour assurer le soin. Pour éviter ce problème, on peut utiliser un « mouillant » qui, précisément, va améliorer l’adhérence de la solution à la plante ou à l’arbuste. Un verre de lait versé dans 10 litres de solution juste avant de pulvériser serait un excellent mouillant. En tout cas, ce « truc de bonne femme » ne présente aucun risque. Mieux, plusieurs le plébiscitent.
Bleuir les hortensias
Certaines variétés d’hydrangeas, dont quelques hortensias (H. marcrophylla) ont des fleurs bleues. Or, si le sol manque d’alumine, les fleurs deviennent roses. On peut compenser ce manque en apportant une fois par an, voire tous les deux ans, avant l’été, un produit bleuissant à raison de 100 g dilués dans 10 l d’eau.
On peut aussi pailler le sol autour de l’hortensia avec des ardoises pilées. Elles apporteront lentement l’alumine utile dans le sol. Mais attention, seules les variétés naturellement bleues pourront ainsi le rester.