Si vous décidez de planter un chèvrefeuille, vous avez l’embarras du choix. Il existe plusieurs espèces et de très nombreux cultivars qui souvent se ressemblent.
Les 4 espèces principales
Le nom botanique du chèvrefeuille est Lonicera. Ce genre compte des arbustes persistants (L. nitida), des couvre-sols (L. pileata), et, bien sûr, des grimpantes. Dans cette catégorie, l’espèce L. japonica compte quelques cultivars très connus comme ‘Halliana’, un vigoureux qui monte à 8 m. Ses fleurs blanches virent au fil du temps vers le jaune. ‘Chinensis’ (fleurs jaunes et blanches) et ‘Superba’ (fleurs rouge corail) grimpent à 6 m. Plus originale, ‘Aureoreticulata’ a des feuilles vert tendre veiné de jaune.
Autre espèce, L. heckrotii est très florifère même si elle dépasse rarement 5 m de haut (ce qui est déjà beau). L’un des cultivars les plus connus est ‘Gold Flame’ avec ses fleurs jaune orangé et rose. Au sein de l’espèce L. periclymenum, on adore les longues floraisons de ‘Graham Thomas’, blanc virant au jaune de juin à octobre. La belle ‘Serotina’, blanc foncé, est au top en fin d’été. Enfin, si tous ces cultivars ont un parfum délicieux, c’est encore l’espèce L. caprifolium qui a le plus puissant, surtout en plein été. Tous ces chèvrefeuilles sont faciles, rustiques (-15° à -20°C) et de croissance rapide. Mais encore faut-il acheter un « bon » sujet.
Cherchez le bon plant
Chez un pépiniériste, vous ne devriez pas avoir de souci sur la qualité du sujet. Dans une jardinerie, vous devez inspecter la motte. Si les racines sortent en nombre du fond du pot, cela prouve qu’elles forment un bloc trop dense (on parle alors de « chignon »). Au mieux, prenez un autre sujet. Au pire, n’arrachez pas mais découpez le plastique pour libérer la motte en douceur et faites-la tremper dans une bassine d’eau un quart d’heure avant de planter.
Un support obligatoire
Les chèvrefeuilles aiment le soleil même si sous une ombre légère, ils sont souvent moins convoités par les pucerons. Leurs tiges sont volubiles, ce qui signifient qu’elles s’enroulent toutes seules autour d’un support. Mais encore faut-il leur en offrir un. Pas question de placer le chèvrefeuille le long d’un mur ou une cloison de bois lisse. Tendez près de cette paroi (sans plaquer contre la surface) un grillage ou un treillage. La plante pourra alors grimper.
Une taille bien utile
On dit souvent que le chèvrefeuille n’a pas besoin d’être taillé. C’est faux. Chaque année, en fin d’hiver, supprimez toutes les brindilles sèches et rabattez au moins de moitié les rameaux qui portent les yeux. La plante n’étouffera pas sous ses propres feuilles, sera plus florifère et moins sensible au blanc. Les sujets dégarnis et âgés sont rabattus à 1 m du sol pour les relancer.
De septembre à novembre, les aubépines se couvrent de fruits rouges. Ils sont plus décoratifs que savoureux mais attirent les oiseaux et embellissent les haies des jardins et des champs.
Dans nos campagnes, on l’appelle encore épines blanches par opposition à l’épine noire (le prunellier). Il est vrai que l’aubépine est dotée de gros piquants acérés. Son nom botanique est Crataegus. Ce genre compte plusieurs centaines d’espèces mais trois seulement sont indigènes dans nos régions.
L’aubépine monogyne
C’est sans doute la plus répandue. Elle est présente dans toutes les régions. Laissée libre, elle peut atteindre 8 à 10 mètres après de nombreuses années. Elle est de croissance lente mais longévive (300 à 500 ans). Mais en réalité, on l’utilise dans les bocages, pour borner les pâtures. Sa ramure très dense et ses épines puissantes forment une barrière infranchissable pour le bétail. Il existe de nombreux cultivars de cette Crataegus monogyna, certains à fleurs blanches, d’autres roses et même rouges. Ses feuilles sont plus petites que sur l’aubépine commune mais profondément divisées et à 5 ou 7 lobes. En septembre, les fruits rouges apparaissent. Les oiseaux peuvent se régaler. L’aubépine monogyne aime les sols secs mais pas trop acides.
L’aubépine commune
Moins haute que sa cousine, l’aubépine commune (Crataegus oxyacantha) ne dépasse pas 5 mètres. Le tronc se divise dès le départ, ce qui lui donne très vite la forme d’un buisson épineux dense. Elle aussi est plantée pour faire des haies défensives. Sa floraison en mai, plus précoce que celle de C. monogyna, est le signe dans les régions froides que les dernières gelées les plus tardives sont définitivement passées. Les feuilles sont plus ou moins arrondies et d’un vert sombre presque brillant. Les fruits sont mûrs au début de l’automne. Ils ressemblent à des petites pommes d’un rouge écarlate et présentent chacun deux noyaux.
L’azerolier dans le midi
La troisième espèce indigène chez nous est C. azarolus dit azerolier. On le trouve plutôt près de la Méditerranée, notamment en Corse. Les fruits, 2 cm de long, rouge vermillon, plus gros sur certains cultivars, sont plus goûteux.
Chaque oligo-élément occupe une place spécifique dans le développement d’une plante. On les utilise généralement en faibles quantités mais ils n’en sont pas moins indispensables à la bonne santé de nos cultures, arbustes et rosiers.
En plus des éléments nutritifs majeurs que sont l’azote, le phosphore et le potassium, chaque plante doit trouver dans le sol d’autres éléments. Pour estimer les quantités nécessaires, il faut se rendre à l’échelle des grandes cultures et parler de besoins à l’hectare. Ainsi, pour les éléments nutritifs secondaires tels que le soufre, le calcium ou même le magnésium, on parle en kilogrammes par hectare. Toutefois, pour les oligo-éléments qui nous intéressent aujourd’hui, les quantités se mesurent en grammes par hectare. Pour nos plantes, l’absorption insuffisante de ces oligo-éléments provoque des troubles végétatifs qui sont appelés maladies de carences. Sans entrer dans des détails trop techniques, voire scientifiques, il est donc important de connaître les principaux oligo-éléments et leurs fonctions. Ainsi comprend-t-on mieux certaines faiblesses de nos cultures, notamment potagères. En identifiant le problème, on peut essayer de le résoudre.
Le fer
Il est absorbé par les racines sous forme d’ion ferreux. Bien qu’abondant dans le sol, l’absorption du fer par les racines est complexe car dans des conditions oxydantes, c’est-à-dire avec un sol alcalin au pH élevé, il disparaît et se transforme en oxyde ferrique, devenant alors inassimilable. Le fer est un composant essentiel de nombreuses enzymes. Son rôle est associé à la fixation d’azote de l’air par la symbiose entre légumineuses et rhizobium. Les plantes ont développé différentes stratégies pour absorber la quantité dont elles ont besoin, et qui sont disponibles dans les sols. Cependant, la carence induite en sol calcaire (alcalin) est fréquente et se caractérise par une forte chlorose. Cela se manifeste par un jaunissement allant jusqu’à la décoloration des feuilles les plus jeunes. On peut remédier à la chlorose ferrique par un apport au sol, ou par pulvérisation sur les feuilles, de produits à base de fer.
Le magnésium
Voilà un élément nutritif essentiel pour les plantes car il intervient dans de nombreux métabolismes. Il est vraiment indispensable à la formation de boutons floraux, notamment chez les rosiers.
Le manganèse
Lui, est absorbé par les racines sous forme de cation. Comme le fer, il est assez abondant dans le sol, mais son absorption devient difficile en conditions oxydantes ou de pH élevé car il se transforme alors en oxyde insoluble. Le manganèse est particulièrement actif concernant la synthèse de protéines et particulièrement de la chlorophylle. Il joue également un rôle important dans la dernière étape de la réduction du nitrate dans les feuilles. Certaines cultures, comme par exemple la betterave et la pomme de terre, en demandent beaucoup. Le manganèse se trouve dans la nature à l’état d’oxyde. Par ailleurs, de nombreux engrais, amendements, substrats et terreaux proposés en jardinerie sont enrichis en oligo-éléments dont le manganèse.
Le cuivre
Il est absorbé par les racines, également sous forme du cation Cu++. Il est assez absorbant dans le sol, mais il est fortement lié à la matière organique. Lui aussi est un composant essentiel de nombreuses enzymes qui concernent la synthèse de protéines, particulièrement de la chlorophylle. Notez que la stérilité du pollen est un effet de la carence en cuivre. Elle affecte la fécondation et le remplissage des épis chez les céréales à paille. C’est la maladie dite des « bouts blancs », qui se caractérise par des épis vides et des repousses après récolte. Le traitement consiste à épandre au sol du sulfate de cuivre à titre préventif, ou en traitement curatif à pulvériser sur les feuilles des spécialités à base de cuivre.
Le zinc
La plante absorbe le zinc sous forme du cation Zn++. Cet ion intervient dans la synthèse des protéines et de l’amidon. Il a un rôle spécifique dans le métabolisme de l’auxine, cette hormone responsable de l’élongation cellulaire. Le zinc protège aussi la plante des stress oxydants surtout en cas de forte lumière et de sécheresse.
Le bore
Il est essentiel au bon développement des légumes « racines », des dahlias, des iris et à la fructification des arbres fruitiers. Une carence en bore nécessite une amélioration du sol, avec des amendements complets, enrichis en oligo-éléments. En règle générale, on ne peut se procurer du bore séparément des autres oligo-éléments. Il est indispensable pour la production d’un pollen fertile. Peu mobile, il n’est pas aisément remobilisé à partir des feuilles vers les points de croissance. Les symptômes de carence apparaissent sur les jeunes pousses, les boutons ou les cœurs de certains végétaux (betterave, tournesol, chou-fleur, navet…). Attention car le bore peut devenir toxique au-delà d’une concentration à peine supérieure à celle jugée adéquate pour la plante. Les symptômes apparaissent par une nécrose qui commence par le bord extérieur des feuilles.
Le molybdène
Peu utilisé, ses fonctions sont spécifiques et importantes. Il est associé au métabolisme du fer et du phosphore. Il permet aussi de fixer l’azote de l’air.
Les « oligos » secondaires
Il existe aussi d’autres éléments dits « secondaires » car on les trouve en très faibles quantités. Mais ils ont tout de même des rôles très spécifiques et souvent indispensables, soit pour certaines espèces végétales, soit pour la chaîne alimentaire et les animaux. Attention car ils peuvent être toxiques au-dessus de certains seuils. C’est le cas notamment du cobalt, du nickel, de l’iode et du sélénium.
Ces vivaces couvre-sols craignent bien plus le soleil estival et les fortes chaleurs que les gels d’un hiver rigoureux. L’ombre leur est indispensable mais quelques gestes simples permettent aussi de les ménager utilement.
Au printemps, on peut confondre les brunneras (ou buglosses de Sibérie) avec les myosotis. Ces deux plantes ont des fleurs très similaires, petites, réunies en grappes, souvent bleu vif ou blanc, et qui s’épanouissent en même temps (d’avril à fin juin). Mais les brunneras ont un feuillage splendide qui diffère d’une variété à l’autre.
L’espèce à grandes feuilles
Commençons par souligner que le nom même de l’espèce qui nous intéresse, B. macrophylla, signifie à grandes feuilles. Et c’est, à mes yeux, l’atout principal de ces brunneras. Elles forment des belles touffes de 45 cm de haut pour autant de large et ont tendance à se propager progressivement. Les feuilles atteignent en moyenne 15 à 20 cm de long et sont plus ou moins cordiformes.
Des variétés différentes
Il existe plusieurs variétés qui se caractérisent précisément par leurs feuilles. ‘Dawson’s White’, synonyme de ‘Variegata’, est très appréciée pour ses feuilles panachées d’un vert presque bleuté marginées largement de blanc crème. ‘Looking Glass’ surprend avec des feuilles d’un gris givré très original orné de veines vert franc. ‘Langtrees’ a des feuilles plus classiques d’un vert moyen souvent piqué de quelques points crème. Enfin, ‘Jackfrost’ a des feuilles gris argent, pointues et grandes.
Des soins simples mais très utiles
Ces brunneras sont solides et de croissance lente. Elles demandent seulement à être à l’ombre, et si possible, au pied d’un arbre où le sol reste frais et drainant toute l’année. La terre sera neutre ou acide, plutôt fertile. Très rustiques, elles supportent des froids jusqu’à -20°C. En revanche, elles souffrent vite si l’été est très chaud et sec. Il faudra arroser un peu et pailler pour garder un peu de fraîcheur. Autre précaution à prendre, il faut supprimer les hampes florales fanées. Vous éviterez à la plante une fatigue inutile. Désherbez soigneusement entre deux pieds. Le paillage permet précisément de garder le sol propre. Enfin, supprimez les feuilles abîmées par des chaleurs et une sécheresse trop fortes.
Ne divisez pas trop tôt
La meilleure façon de multiplier les brunneras est de les diviser. On opère en octobre car au printemps on risque trop de les déranger alors qu’elles resurgissent. Mais attention, il faut diviser les sujets déjà bien denses, c’est-à-dire qui ont au moins quatre ou cinq ans. N’oubliez pas que les brunneras sont de croissance lente. Il faut se montrer patient avec elles. D’autre part, il arrive souvent que les variétés panachées comme ‘Dawson’s White’ virent au vert uni après division, surtout quand on opère sur des sujets encore trop jeunes. Enfin, sur les brunneras, cette division des souches n’est pas toujours facile. C’est la raison pour laquelle on a tout intérêt à intervenir sur des sujets denses.
Pensez à les baliser
Les brunneras font partie de ces vivaces qui disparaissent totalement du sol en hiver. Il est donc plus prudent, au moins les premières années, de les pointer avec une baguette pour éviter de piétiner l’endroit. C’est aussi utile au printemps pour ne pas risquer d’arracher une jeune pousse à peine sortie de terre quand on désherbe dans les parages. Avec un peu d’expérience, ces risques disparaissent. Enfin, si vous plantez en octobre, associez-les aux épimédiums, aux hostas, aux ancolies, aux dicentras et aux tulipes et fritillaires.
Ces adventices adorent s’enrouler autour des rosiers, se faufiler dans les massifs de dahlias, courir dans les rangs de pois et haricots ou couvrir les haies. N’attendez pas la floraison, même si elle est belle, pour intervenir.
Classé parmi les mauvaises herbes, le liseron est redouté, à juste titre, par tous les jardiniers. Il est vrai que sa vigueur, sa croissance ultra rapide, sa capacité à s’enrouler sur tout ce qui l’entoure et à étrangler les tiges les plus chétives, la concurrence qu’il exerce en privant ses voisines de la fraîcheur des arrosages et de lumière sont autant d’inconvénients très pénibles. Il faut donc le supprimer. Mais attention, il y a deux liserons.
Le liseron des champs et le liseron des haies Le liseron aux fleurs blanches striées de rose est le liseron des champs. C’est un Convolvulus arvensis avec un système racinaire très couvrant. Il se répand vite avec les oiseaux qui disséminent ses graines. Le liseron aux grandes fleurs blanches est le liseron des haies ou Calystegia sepium. Il a une tige pivot et de longues racines rampantes de plusieurs mètres de long. Et quand on sait qu’un seul petit tronçon suffit à donner un nouveau pied, on comprend mieux comment, en passant une motobineuse sur une parcelle, on multiplie encore plus vite ces satanés liserons.
Il faut intervenir avant la floraison
En évitant que les liserons fleurissent, on évite qu’ils grainent et donc qu’ils fassent des semis spontanés. On doit donc intervenir au plus tôt quand on les repère. On a le choix entre couper la tige au sol et couvrir d’une mini bâche pour priver le pied de lumière, ou bien soulever le pied avec un outil pour sortir les racines. On peut aussi repiquer des tagètes (œillets d’Inde) si on fait face à de nombreux liserons. C’est assez efficace. Enfin, sur une parcelle infestée, on peut semer un engrais vert (vesce, phacélie, trèfle incarnat) et tout faucher. C’est efficace et écologique.
Freiner les amendements
Sachez que les liserons prolifèrent sur des sols fertilisés surtout avec des engrais fortement azotés. C’est vrai dans les champs comme au jardin. Si c’est votre cas, rééquilibrez le compost (moins de tontes) et réduisez les volumes apportés.
Elle ressemble beaucoup à la célèbre ‘Nelly Moser’. Elle est aussi florifère, aussi précoce et aussi remontante mais, ‘Docteur Ruppel’ est une obtention plus récente qui connait désormais un succès énorme.
Parmi les clématites à grandes fleurs, cette belle ‘Docteur Ruppel’ occupe une place de premier choix. D’abord parce qu’on la voit dans toutes les grandes pépinières. La variété n’étant pas protégée, elle est actuellement l’une des plus reproduites. Ensuite, parce qu’elle a quelques très beaux atouts à faire valoir.
Des grandes fleurs proches de celles deNelly Moser
La première fois que j’ai vu ‘Docteur Ruppel’, j’ai tout de suite été frappé par la beauté de ses fleurs. Elles sont larges avec un diamètre e 15 à 18 cm, parfois même 20 cm. Elles sont composées de six à neuf pétales (et sépales) d’un rose foncé élégamment marginé de rose plus clair. Au cœur, un bouquet de grandes étamines blanches rehausse l’ensemble. On pourrait presque confondre ‘Docteur Ruppel’ et ‘Nelly Moser’ (variété créée en 1897) tant leurs fleurs sont proches.
Très précoce, elle remonte aussi vraiment bien
J’ai beau savoir que ‘Docteur Ruppel’ est précoce, elle m’a tout de même étonné certaines années en commençant à fleurir dès la fin avril. Après un hiver doux (en Loire Atlantique), elle est capable de fleurir très tôt. En tout cas, en temps normal, elle donne une première floraison en mai qui se prolonge en juin. Les fleurs sont parfois semi-doubles et toujours grandes. Puis, après une pause estivale, cette clématite remonte en septembre avec une seconde floraison d’un à deux mois. Les fleurs sont alors plus petites et moins bicolores que celles du printemps mais restent tout de même très intéressantes.
Un développement moyen mais florifère
C’est vrai, ‘Docteur Ruppel’ n’est pas une clématite réputée pour sa vigueur. Elle a même un développement assez moyen en se hissant à 2 ou 3 m de haut et guère davantage. Elle est tout de même capable d’orner de la plus belle des manières une pergola, un auvent, une arche ou un grillage de clôture. Volubile, comme toutes les clématites, elle enroule les pédoncules de ses feuilles et ses fines tiges autour du support qu’on doit lui offrir. Et puis, bien sûr, encore faut-il savoir la tailler correctement.
Optimisez la floraison avec une taille adaptée ‘Docteur Ruppel’ est un hybride de 1975 issu de Clematis patens, espèce originaire du Japon. Les spécialistes la classent dans le groupe 2 des clématites, ce qui détermine le type de taille préconisé. En termes clairs, la floraison de printemps a lieu sur les pousses latérales des tiges de l’année précédente et la floraison de fin d’été à l’extrémité des pousses de l’année. Du coup, en mars, on rabat une tige sur trois ou quatre à 30 cm du sol, juste au-dessus d’une paire d’yeux, et on nettoie les autres tiges gardées à 2 m en ôtant les brindilles sèches. On peut aussi supprimer en juin les fleurs fanées pour éviter qu’elles grainent en formant ces plumets soyeux (akènes). On facilite ainsi la remontée florale. Avec un peu d’habitude, vous obtiendrez en mai une floraison sur plusieurs étages en fonction de la longueur de vos tailles.
Dans de bonnes conditions, il suffit de deux ou trois ans pour voir les tiarellas former un joli tapis. Certains l’agrémentent avec quelques bulbes de tulipes mais sa floraison est assez belle par elle-même.
Depuis quelques années, on commence à voir des tiarellas dans les foires aux plantes et chez les pépiniéristes. Il est vrai qu’il existe désormais un grand nombre d’hybrides. Et puis surtout, on apprécie les services rendus par cette vivace.
Toutes les espèces ne sont pas traçantes
On tient là une plante couvre-sol intéressante. Mais attention, le genre Tiarella compte cinq espèces principales, quatre d’origine américaine et une d’origine asiatique. La plus commune est T. cordifolia, ce qui signifie à feuilles en forme de cœur. Haute de 20 cm pour un étalement de 30 cm, elle fait preuve d’une belle vigueur avec une souche rhizomateuse solide qui lui permet d’être assez couvrante. Certaines variétés comme ‘Tiger Stripe’ ont une croissance rapide. ‘Running Tiger’ se multiplie par stolons comme un fraisier. Quelques-unes sont particulièrement florifères. C’est le cas de ‘Moorgrun’. Mais les variétés de l’espèce T. wherryi ne sont pas rhizomateuses. Elles sont même d’une croissance plus lente que leurs cousines. Généralement, elles brillent surtout par leurs feuilles duveteuses, plus ou moins dentées, vert émeraude veiné de brun ocre ou de bronze. ‘Neon Lights’, plus haute avec 45 cm, a des feuilles presque persistantes d’un vert tirant sur le jaune et marqué de noir au centre. ‘Sugar and Spice’ est beaucoup plus florifère.
Une floraison vaporeuse de fin de printemps
Mais le point fort des tiarellas reste la floraison. Elle a lieu parfois fin avril, surtout en mai, et se prolonge en juin jusqu’aux premiers jours de juillet. Les petites fleurs étoilées sont regroupées en épi. Elles sont d’un blanc plus ou moins crème, rosé pour certaines variétés. Elles éclairent alors les zones d’ombre du jardin où elles se plaisent plus particulièrement.
Un sol frais plutôt acide
En effet, on plante les tiarellas à l’ombre ou l’ombre légère de grands arbres. L’idéal est de les installer sur un sol toujours assez frais mais drainant, neutre ou un peu acide. Dans un sous-bois, la terre est naturellement enrichie de feuilles. Ailleurs, apportez une fois par an un bon compost ou un terreau de tontes et de feuilles. Les tiarellas apprécient les sols humifères. Mais ce sera le seul soin que vous puissiez leur apporter.
Attention à l’oïdium
Elles ne craignent ni parasites ni maladies particulières si ce n’est parfois l’oïdium. C’est le cas en début et fin d’été quand on a une alternance de pluies et de soleil avec des écarts importants de température entre le jour et la nuit. Contre un mur, avec peu d’air et de lumière, elles sont davantage exposées à cette maladie.
Quand on les hybride avec les heuchères
On associe les tiarellas aux autres vivaces d’ombre que sont les pulmonaires, les hostas, les hellébores, les dicentras et les heuchères. D’ailleurs, elles s’entendent tellement bien avec ces dernières que les obtenteurs les ont hybridées, créant ainsi les séries d’heucherellas. Il s’agit d’un genre mixte entre les Heucheraet Tiarella mais plus proche des heuchères qui connaissent également un franc succès.
Voilà une vivace qui nous est familière. Elle pousse à peu près partout, même en moyenne montagne. On a d’ailleurs adopté de nombreux cultivars dans nos jardins mais ils n’ont pas la résistance de l’espèce type.
Elles surgissent avec le mois de mai sur les prairies, les talus, les lisières de bois et les bords de route. Les marguerites annoncent enfin les beaux jours de fin de printemps et surtout le grand soleil. C’est une plante très commune dans toutes nos régions et sous tous nos climats.
Sur tous types de sols
La marguerite est une vivace qui pousse spontanément sur des sols neutres ou basiques, c’est-à-dire calcaires. Mais on la voit aussi sur des terrains un peu acides. Elle préfère en tout cas des terrains moyens ou pauvres, toujours drainants, plutôt frais mais sans excès d’humidité. Elle colonise les emplacements ensoleillés. Sa taille peu varier avec des tiges allant de 30 à 80 cm de haut. Plus le sol sera riche, plus les tiges seront molles et auront tendance à se coucher.
Ce n’est pas une matricaire
Cette marguerite commune ou Leucanthemum vulgare a des fleurs simples (diamètre 5 cm), qui comptent 20 à 30 pétales d’un blanc pur. Le cœur de la fleur est jaune vif. Les feuilles alternes, ovales, poilues et à bord denté, sont d’un vert foncé.
La matricaire camomille (Matricaria recutita) est assez proche. Ses pétales blancs (ligules) sont souvent orientés vers le bas avec des capitules jaunes proéminents et pointus. Elle a une odeur très forte que n’a pas la marguerite.
Les marguerites de jardin
La marguerite a donné lieu à de nombreux cultivars à fleurs simples, semi-doubles ou doubles. ‘Reine de Mai’, 70 cm, précoce, est toujours appréciée. Il y a aussi des hybrides de Leucanthemum x superbum avec des grandes fleurs (10 cm de diamètre) portées par des tiges de 90 cm. Les floraisons sont souvent plus tardives (de fin juin à fin août). Elles tolèrent moins la sécheresse que leur cousine sauvage.
Dans les ruines pierreuses, au bord des champs, le long des chemins, le coquelicot s’adapte à tous types de sols pour fleurir au soleil.
Bonne nouvelle ! Le grand coquelicot rouge vermillon fait son retour dans nos campagnes. C’est un signe du recul de la pollution ambiante. Cette plante est une habituée des talus bordant les champs, des friches et des chemins.
C’est un pavot bisannuel
Le coquelicot (Papaver rhoeas) est bien un pavot. C’est une plante annuelle ou plus souvent bisannuelle puisque, dans la plupart du temps, le semis spontané a lieu en début d’été et la levée puis la floraison se produisent au printemps suivant. Cette plante se resème toute seule très facilement et forme vite des grandes colonies. Du coup, on la retrouve souvent aux mêmes endroits plusieurs années de suite, même s’il s’agit effectivement d’une plante dont le cycle de vie se déroule sur moins de douze mois de suite.
Une fleur pour un jour
Le coquelicot développe des tiges de 50 à 80 cm avec des feuilles basales assez velues. La fleur, solitaire au sommet de la tige, est composée de quatre grands pétales d’un rouge écarlate avec un cœur noir. Elle a un aspect fragile et ne dure qu’une journée, rarement deux. Les pétales tombent et une capsule arrondie apparaît. Elle grossit vite et éclate pour libérer des graines qui seront disséminées par le vent. La floraison commence début mai (parfois fin avril dans le Midi) et s’achève fin juin ou début juillet. Il existe bien une autre espèce, Papaver dubium, appelée petit coquelicot, dont les fleurs sont un peu plus petites et beaucoup plus pâles. La capsule est très allongée.
Il a sa place au jardin
On a tous un attachement particulier pour le coquelicot. Sans doute parce qu’il incarne les premiers jours d’été. Alors pourquoi ne pas l’inviter au jardin. La plante s’adapte à tous les types de sols, de préférence légers, caillouteux, drainants mais accepte les bonnes terres de jardin franches si elles ne sont pas trop lourdes. En semant début mai, la levée intervient en deux à trois semaines. Souvent, on préfère Papaver somniferum un autre pavot annuel aux fleurs doubles, frisées d’un joli mauve tendre.
Leurs grandes fleurs colorées, parfois sophistiquées, sont toujours très spectaculaires. On résiste rarement à l’envie d’en planter. Mais mieux vaut prendre les bonnes mesures pour installer durablement ces grands lis.
Les lis sont des plantes à bulbes d’une grande diversité. Le genre botanique Lilium compte déjà plus de 110 espèces et plusieurs d’entre elles ont donné lieu à de très nombreux hybrides. Résultat : quand on achète des lis (ou lys), on s’interroge toujours sur leurs caractéristiques et sur ce qu’il convient de faire. Mais fort heureusement, les soins sont les mêmes pour presque tous.
Un gros bulbe à écaille
Pour tous les lis, sauf le lis de la madone, on plante soit à l’automne, soit en fin de printemps (mai). C’est un gros bulbe à écailles qu’on pose bien à plat sur un peu de sable au fond d’un trou à 15 cm de profondeur. Le bon drainage est indispensable. On respecte un espace de 20 cm entre deux bulbes, d’abord parce que les plants prennent de la place, mais aussi pour que chaque bulbe puisse se développer au fil du temps.
Une bonne terre drainante
La terre idéale pour les lis est neutre ou acide, assez fertile mais aussi drainante. Si la terre est trop consistante, voire un peu lourde, compacte, le risque de botrytis et de moisissure est beaucoup plus élevé. On peut apporter une fois par an un peu de compost bien mûr pour enrichir la terre. Mais n’abusez pas car avec une terre trop riche, les hampes florales lourdes sont moins rigides. Les plus grandes ont alors tendance à se coucher. Avant l’été, il faut pailler le sol pour qu’il reste assez frais même pendant les chaleurs importantes de juillet et août.
Deux mesures essentielles
Les hybrides, asiatiques, orientaux et américains ont très souvent de grosses fleurs en forme de trompette ou de coupe. Certaines peuvent avoir un diamètre de 20 cm. Il est donc plus prudent de tuteurer ce grandes hampes avant l’éclosion des fleurs. Un fil discret, tendu horizontalement, peut les soutenir aux deux tiers de leur hauteur. Evidemment, on évite de planter en plein vent. Les sujets dont les fleurs sont en turban, plus légers, n’ont pas ce problème.
Seconde mesure importante, il faut arroser au printemps en cas de sécheresse pour aider au développement de la hampe. Les sujets en place depuis trois ou quatre ans résistent mieux aux sécheresses.
Deux erreurs à éviter
Les lis n’aiment pas être déplacés. A l’abri du vent, au soleil filtré en plein été par une ombre très douce, et dans une bonne terre, ils peuvent rester en place et fleurir pendant plusieurs dizaines d’années. Si vous deviez les déplacer, divisez les caïeux formés autour du bulbe. Par ailleurs, pour que le bulbe de la plante se régénère, il faut laisser les tiges et feuilles en place jusqu’à ce qu’elles sèchent totalement. On rabat les tiges en automne, pas avant.
Chassez les criocères
Le parasite le plus dangereux est le criocère du lis, coléoptère rouge vif de 8 mm de long. Il dévore les feuilles et les gros boutons floraux. Tout l’été, inspectez les revers des feuilles et détruisez les amas noirs qui abritent les larves du parasite. Versez au sol de la poudre d’ail, de la ciboulette hachée ou du marc de café : c’est très efficace.