Certaines variétés fleurissent tôt, marquent une pause et repartent de plus belle en fin d’été. D’autres fleurissent plus tard mais en continu plusieurs semaines. A chacune son rythme qu’il ne faut surtout pas contrarier.
Comme chez les rosiers, on a des clématites à grandes fleurs qui ne remontent pas, c’est-à-dire qui ont une seule floraison par an, et d’autres qui remontent. Ces dernières connaissent donc une première floraison en mai, parfois même fin avril, et une seconde en septembre en marquant une pause au milieu de l’été. Mais attention : il existe aussi des cultivars dont la floraison est qualifiée de tardive car elle ne commence qu’en juillet mais reste continue et même régulière jusqu’en octobre. Or, les remontantes et les tardives ne fonctionnent pas tout à fait de la même façon.
Une taille plus douce pour favoriser la « remontée »
Les variétés remontantes ont une première floraison précoce qui intervient sur des tiges d’un an. La seconde floraison, à partir de fin août, intervient sur des tiges ayant poussé depuis le début de l’année. Du coup, on taille en fin d’hiver, mars dans les régions froides et février dans les régions plus douces, en rabattant une tige sur deux à environ 40 cm du sol. On coupe juste au-dessus d’une paire d’yeux. Les autres tiges sont raccourcies de moitié pour éviter qu’elles ne filent trop. En juin ou au début juillet, en tout cas juste après cette première floraison, on supprime les fleurs fanées, voire on raccourcit d’un quart les tiges défleuries pour inciter la « remontée » à venir. Il peut arriver de couper plus court et d’obtenir tout de même des floraisons généreuses en octobre. On adapte un peu la taille à chaque variété.
Une taille plus simple pour les tardives
En revanche, les variétés qui fleurissent en continu de juillet à novembre comme ‘Docteur Ruppel’, ‘Perle d’Azur’, ‘Sunset’, ‘Comtesse de Bouchaud’, ont une seule taille en fin d’hiver. On peut rabattre toutes les tiges à 40 cm du sol ou bien une sur deux à 40 cm et les autres à environ 1,50 m. Si vous hésitez, sachez qu’on ne taille jamais trop court une clématite. A l’inverse, si on taille trop long, elle s’épuisera vite en faisant du bois (ces tiges ligneuses et disgracieuses) au détriment des floraisons.
6 grandes classiques qui remontent bien
Voici une sélection de six clématites qui remontent très bien.
La plus connue reste l’incontournable ‘Nelly Moser’. Ce cultivar créé en 1876 fleurit très tôt, soit fin avril ou début mai avec des grandes fleurs de 15 à 20 cm de diamètre, rose pâle veiné de rose plus soutenu. Elle adore la mi-ombre et les sols frais. Une taille à la mi-juillet est indispensable pour l’aider à refleurir.
‘Proteus’ est un ancien cultivar anglais (1897) qui donne des fleurs très doubles en mai et remonte en septembre avec des fleurs simples. Ses fleurs de 10 à 15 cm de diamètre, d’un bleu lilas triant sur le mauve, sont intéressantes.
‘Hagley Hybrid’ est également très facile. Ses belles fleurs de 12 à 15 cm de diamètre sont dans un vieux rose rehaussé par des étamines pourpre brun. Elle fleurit en mai et juin puis remonte très bien en septembre et octobre.
‘Huldine’ la blanche et ‘Rouge Cardinal’ au pourpre cramoisi et à l’aspect de velours ont encore plus besoin d’une situation abritée du soleil.
Enfin, ‘Jackmanii’ est souvent classée parmi les tardives, pourtant elle a bien un premier pic de floraison en juin, un réel ralentissement en juillet et août pour repartir de plus belle en septembre. Si vous ne taillez pas à la mi-juillet, vous aurez très peu de fleurs en fin d’été. C’est encore plus vrai quand l’été est plutôt chaud et sec.
Jules Bara