Les framboisiers les plus hâtifs donnent dès la fin juin. Mais pour être certain de pouvoir récolter, il faut protéger les fruits avant qu’ils n’arrivent à maturité, sinon les oiseaux se régaleront. On doit donc, dès le début juin, sortir des affolants. Un vieux CD qui renvoie des éclats lumineux est efficace. Une feuille froissée de papier d’aluminium a le même effet. Un carton doré, un sachet en plastique sont également assez légers pour bouger au moindre souffle d’air. Il y a aussi les filets qui n’effraient pas mais gênent suffisamment les oiseaux. On peut même récupérer des filets de pomme de terre assez légers sur les tiges chargées de fruits.
Parmi les nombreuses espèces de viornes, Viburnum plicatum cumule les atouts : une floraison spectaculaire, un port très étalé, un feuillage rougissant en automne et parfois des fruits très décoratifs.
Chaque année, en fin de printemps, on attend avec impatience la floraison de la viorne de Chine. L’arbuste se couvre de fleurs en suivant les lignes d’un port le plus souvent très étalé. Il est alors vraiment spectaculaire et fait beaucoup d’envieux. Tant mieux car il est facile à adopter si on le plante dans la terre qui lui convient.
Il faut un sol fertile et frais Première qualité, ce rustique supporte très bien les hivers rigoureux de nos régions les plus froides. Seconde qualité, il ne demande aucun soin spécifique. En revanche, il a besoin d’une terre assez riche. Vous devez faire au moins un apport de compost par an (ou un bon terreau de feuilles et tontes). Le sol, neutre ou acide, doit rester frais même en plein été. Gare aux terres trop drainantes qui se dessèchent vite.
Une mi-ombre souvent utile
Dans les régions méridionales où les étés sont vite très chauds, on va éviter d’exposer cette viorne en plein cagnard. L’ombre légère d’un grand arbre caduc aux heures les plus chaudes sera bien utile. Ailleurs, au nord de la Loire, on plantera au soleil pour optimiser la floraison mais si possible devant des grands arbres pour mettre en valeur cette viorne splendide.
Taillez le moins possible
Enfin, troisième conseil, le mieux est de ne pas tailler. Normalement, l’arbuste doit prendre spontanément ce port très étalé sans que vous n’interveniez. Si toutefois vous devez éclaircir un certain fouillis de jeunes branches, taillez après la floraison et très peu, quitte à intervenir une seconde fois l’année suivante.
Une espèce type stérile Les viornes constituent un genre botanique Viburnum qui compte près de 150 espèces. Viburnum plicatum, la viorne de Chine, est d’origine horticole. Cela explique qu’on ne la voit pas pousser spontanément dans la nature et qu’elle soit stérile. Du coup, elle n’a pas de fruits et on ne peut donc pas faire de semis. En revanche, on la multiplie facilement en faisant des boutures herbacées en été. On la garde en pot deux à trois ans avant de planter en terre. On peut aussi marcotter une branche qu’on sépare du pied-mère après deux ans. Mais si l’espèce type n’a pas de fruits, de nombreux cultivars superbes en ont de très décoratifs.
Un choix très large ‘Mariesii’ est la variété la plus connue. Solide, stable, avec des branches en étages et peu de fruits. ‘Shasta’ a une double rangée de fleurs formant des ombelles très plates et des feuilles pourpres en automne tout comme ‘Summer Snow Flake’ aux fleurs d’un blanc pur. Celles de ‘Pink Beauty’ d’abord blanches virent ensuite sur le vieux rose en juin. La collection agréée ccvs de Maurice Laurent donne une idée du choix dans cette seule espèce.
Cette seule espèce de cornouiller compte un grand nombre de cultivars très appréciés des amateurs. Intéressants pour leur floraison, leurs feuilles et leurs fruits, ils sont aussi solides, rustiques et prennent peu de place.
On a souvent tendance à confondre les cornouillers entre eux, voire parfois avec des viornes (Viburnum). Il est vrai que le genre Cornus est vaste avec plus de 45 espèces et surtout, chez certaines, de nombreux cultivars. C’est le cas des fameux Cornus kousa, fameux car devenus très populaires depuis quelques années. Ils le méritent avec des floraisons spectaculaires, des feuillages très beaux et des fruits pour le moins originaux.
Les asiatiques sont moins fragiles que les américains Mais autre atout primordial, les “kousa” comme on les appelle souvent, sont rarement malades. Or, les cornouillers originaires d’Amérique, eux aussi très beaux, sont assez sensibles à l’anthracnose. Quand cette maladie se déclare il n’y a pas grand chose à faire et l’arbre en sort au mieux fortement mutilé. À l’inverse les kousa, originaires du Japon et de Chine, et la plupart des espèces asiatiques, sont rarement atteints par cette maladie. Ils sont solides et ne demandent pas de soins particuliers. Et en plus ils sont assez rustiques pour supporter des froids jusqu’à – 15° à – 20°C.
Des exigences simples mais qu’il faut respecter Toutefois pour profiter d’un beau Cornus kousa pendant plusieurs années il faut pouvoir réunir certaines conditions. Certes l’arbuste est rustique mais il n’aime pas les grands vents, ni les courants d’air. Il lui faut du soleil ou une mi-ombre légère aux heures les plus chaudes de l’été. Mais à l’ombre il sera toujours dégingandé et sa floraison restera faible. Il faut une terre fraîche, drainante et riche. Il faut donc lui apporter une fois par an un bon compost. Enfin, le sol est neutre ou acide mais en tout cas pas calcaire. Il est heureux en compagnie d’érables, de camélias et autres sujets de terre de bruyère.
Tout se joue au départ Une fois l’emplacement choisi avec soin vous pouvez planter de septembre à décembre ou de mars à mai. Creusez un trou profond de 50 à 60 cm et large de 70 à 80 cm. Même si la motte reste assez compacte le sujet doit pouvoir s’installer tranquillement. Prévoyez un bon tuteur pour la première année. Enfin, préparez un mélange terreux souple et équilibré : 1/3 de la terre du jardin (si elle est normalement fertile), 1/3 de terreau, 1/3 de compost très mûr. Finissez en arrosant copieusement (10 l) et lentement au pied. La première année assurez un arrosage par semaine. C’est indispensable pour que le sujet s’enracine sans difficulté. L’année suivante vous arroserez en cas de sécheresse et ensuite plus du tout.
Un choix très difficile Tous les kousa sont splendides et assez différents ce qui rend le choix cornélien. On les voudrait tous. Certains ne dépassent pas 3 m et d’autres atteignent 7 m. Les feuilles sont unies et virent au rouge pourpre ou à l’orangé en automne. Chez d’autres les feuilles sont d’un vert franc marginé de jaune ou de crème. Les fruits aux allures de fraise apparaissent en été et peuvent rester en place en hiver. Et surtout les fleurs, petites et rassemblées en glomérules denses sont encadrées par quatre bractées splendides qui peuvent être blanc pur, rose tendre, blanc vert, rose pourpre, plus ou moins larges et plus ou moins pointues. De mai à juin le spectacle est éblouissant.
Voilà un geste pratique et vraiment simple à réaliser. Pourtant, on n’utilise pas suffisamment ces pièges qui ciblent les mâles et leur irrépressible pulsion
Il existe depuis plusieurs années mais il est trop peu utilisé. Pourtant, ce type de piège est écologique, facile à poser, efficace immédiatement et permet même d’identifier les parasites présents au jardin.
Les mâles sont piégés par un appât sexuel Le principe de ce piège est hyper simple. Il consiste à attirer les insectes mâles en libérant une substance identique aux phéromones de leurs femelles. Les mâles succombant à leur irrésistible pulsion se ruent sur le piège et se font prendre. Résultat : en les capturant on empêche l’accouplement avec les insectes femelles et du même coup on bloque leur reproduction. C’est simple et ne nécessite aucun pesticide particulier.
Carpocapse, mineuse, teigne, piéride, mouches … Ces pièges à phéromones sont avant tout utilisés au verger pour protéger toutes sortes d’arbres fruitiers. On bloque ainsi le papillon qui pond les larves appelées carpocapses. On vise aussi les mouches du prunier, du cerisier, du pêcher et de l’olivier. On peut aussi cibler le fameux papillon jaune pâle qui cause la teigne du poireau, la mouche de la carotte ou encore le taupin qui mine la pomme de terre. Normalement chaque insecte a ses propres phéromones mais un même piège avec une seule capsule peut attirer plusieurs types d’insectes différents. Les cibles visées sont identifiées sur les emballages des pièges.
Il faut les poser aux bons moments L’idéal est de pouvoir piéger les parasites dès leur premier vol. Pour les arbres fruitiers, on pose les pièges à la fin de la floraison pour ne pas risquer de perturber la pollinisation mais pas plus tard. On commence donc en avril ou mai selon les cas. Au potager on pose aussi à partir de la mi-avril et on les garde en place jusqu’en juillet. Contre les noctuelles du chou on peut poser les pièges en juin. Dans les arbres fruitiers suspendez le piège à 1,50 m du sol et au potager à 60 cm du sol, juste au-dessus des cultures, au milieu d’un rang.
Le delta ou l’entonnoir Le piège le plus utilisé dans les jardins d’amateurs est le modèle delta que nous vous présentons ici. Il est facile à déplier. Surtout portez des gants pour récupérer la capsule de phéromones logée dans un sachet et que vous devez déposer sur le piège englué. Il est efficace sur une trentaine de mètres (ce qui est déjà bien). Il existe aussi le piège à entonnoir. Il fonctionne de la même façon, avec le même type de capsule, mais l’insecte tombe dans l’eau de l’entonnoir au lieu de se coller à la glu du piège delta. Il serait plus puissant en attirant les insectes éloignés de plusieurs dizaines de mètres. La durée d’efficacité serait également un peu plus longue qu’avec un delta. En revanche, avec un entonnoir il est impossible d’identifier les prises, ni de les quantifier.
Le rôle d’alerte est très intéressant Avec un piège delta on voit très bien quels sont les parasites pris et surtout leur nombre. Si on attrape seulement un ou deux papillons et quelques pucerons ailés il n’y a pas lieu de s’affoler. En revanche si les victimes sont plus nombreuses on peut se décider à traiter en adaptant la préparation à la cible (voir dans ce numéro les insecticides adaptés en p 44). Au final, on traite plus juste et seulement quand il faut en limitant au minimum les traitements uniquement préventifs.
Avec l’aubergine rien ne sert de courir, il faut juste partir à temps, c’est-à-dire au bon moment. Et puis il faut s’occuper d’elle en lui offrant une terre riche et si possible la fortifier avec un purin. Sans oublier de la tailler.
Il est vrai que l’aubergine aime la chaleur Mais ce n’est plus une raison pour la cantonner dans le Midi et le Sud-Ouest. On la cultive désormais avec succès au nord de la Loire. Mais où que vous soyez, il faut soigner le départ de cette culture pour espérer en tirer une belle récolte
Attendez le bon moment pour planter en terre Dans tout le Midi, le Sud-Ouest et le littoral ouest on commence à planter dès la mi-avril si les nuits ne sont plus trop fraîches. Ailleurs, on attend le début mai et même, dans le Nord, l’Est et le Centre la mi-mai, soit le passage des Saints de glace. Non seulement une gelée tardive serait désastreuse, mais même un simple coup de frais à + 5°C le matin pourrait fragiliser sérieusement les jeunes plants.
Un «bon» plant c’est quoi ! Ceux qui ont fait leurs semis entre février et mars, sous abri chauffé à + 20° C, auront fait un repiquage en godets individuels un mois plus tard. Le plant porte alors quatre vraies feuilles. Ils attendront encore trois à quatre semaines et que le plant grandisse et atteigne au moins 15 cm pour le planter. Si vous achetez des plants sur un marché assurez-vous qu’ils aient cette taille et que la tige ne soit pas trop fine, ni fragile.
Du soleil et une terre riche La semaine qui précède la plantation commencez à endurcir les plants. Il suffit de les laisser dehors toute la journée et de ne les rentrer que la nuit. Ils s’acclimatent ainsi progressivement à l’extérieur. Choisissez une parcelle très ensoleillée qui n’a pas été occupée par des aubergines depuis au moins trois ans. Vous l’aurez également amendée en sortie d’hiver avec une bonne fumure (compost ou fumier bien mûr). La terre doit être drainante et riche. Creusez des trous tous les 50 cm et comblez avec un mélange à parts égales de terreau et de compost. Installez dès la plantation un tuteur et arrosez au pied.
Fortifiez les jeunes plants Si vous ne plantez pas trop tôt la température sera suffisante pour que la plante puisse démarrer sa croissance vite et fort. Vous pouvez renforcer ses défenses immunitaires, et donc sa résistance aux maladies, en diluant une fois par semaine un purin d’ortie dans un arrosage. C’est très efficace en début de culture mais stoppez dès la mi-juin sinon vous favoriseriez un développement foliaire excessif. Certains passent ensuite au purin de consoude, riche en potasse et moins en azote, ce qui favorise la floraison et donc la formation des fruits.
Une taille indispensable Dans de bonnes conditions le plant va pousser rapidement. Il faut alors supprimer les départs annexes qui peuvent apparaître à la base du pied. Ensuite quand le plant fleurira, vous pincerez la tige principale au-dessus de la deuxième fleur pour l’inciter à ramifier. Au nord de la Loire on ne garde que deux à trois rameaux annexes qu’on pince chacun après la première fleur. Ailleurs on garde quatre, voire cinq rameaux qu’on pince chacun après la deuxième fleur. Plus l’été est long, chaud et la terre est riche, plus on peut solliciter le plant à produire.
Les menaces à surveiller Du côté des parasites on se méfie d’abord des doryphores. Du coup, ne plantez pas les aubergines près des pommes de terre. La meilleure lutte est encore de les récolter à la main. Ensuite, les limaces raffolent des jeunes plants et des fruits qui seraient en contact avec le sol. On évite ce problème en tuteurant correctement. Côté maladie, le mildiou sévit quand l’été est maussade. On prévient avec la bouillie bordelaise en juin et juillet.
On la croît réservée au jardin de bord de mer alors qu’elle s’adapte bien ailleurs. On la pense gélive alors qu’elle ne l’est pas. On la cultive en annuelle alors qu’elle est vivace. Redécouvrons cette plante couvre-sol.
On les appelle marguerite du cap en raison de la ressemblance de leurs fleurs à celles des marguerites et de leurs origines sud-africaines. Mais leur nom botanique est Osteospermum. On les confond souvent aux Dimorphoteca, genre botanique anciennement spécifique qui est désormais apparenté, voire assimilé. Donc quand on parle d’osteospermum de dimorphoteca ou de marguerite du Cap on parle bien de la même plante. C’est une bonne couvre-sol qu’on trouve fréquemment sur les littoraux. Certes elle est capable d’encaisser sans broncher les vents violents et les embruns salés, mais elle y trouve surtout une douceur hivernale qu’elle apprécie beaucoup notamment sur toute les côtes Atlantique et de la Manche. Dans ces jardins on garde l’osteospermum plusieurs années sans difficulté.
Une vraie vivace frileuse Mais c’est vrai, l’osteospermum est moyennement rustique. Sans protection elle ne résiste pas quand le thermomètre atteint – 4° C. Du coup la plupart du temps elle est cultivée comme une annuelle, au point d’oublier qu’il s’agit bel et bien d’une vivace. Mais avec une cloche ou un bon paillage on peut la conserver d’une année sur l’autre, d’autant que nos hivers sont de moins en moins rigoureux dans de nombreuses régions. Et puis, on peut toujours la planter en pot qu’on rentre sous abri les deux mois d’hiver les plus froids.
Du soleil et un sol moyen L’osteospermum est une plante frugale qui se contente d’une terre moyenne, voire médiocre. Il faut juste un bon drainage qui est naturellement assuré sur les talus, les rocailles, les murets et toutes sortes de bordures en pierres sèches. Surtout ne cherchez pas à la chouchouter en voulant lui apporter du compost, ou pire des engrais. Au mieux elle développera exagérément des feuilles au détriment des fleurs, au pire elle n’y résistera pas. Il n’est pas utile de l’arroser souvent, sauf peut-être le premier été qui suit la plantation. De toutes façons quand la plante a besoin d’eau elle le montre très clairement en s’effondrant et redresse vite son feuillage quand elle a pu se rafraîchir avec un arrosage ou une pluie fine. Le seul soin à lui apporter est de supprimer les fleurs fanées au fil des semaines pour favoriser l’apparition de nouveaux boutons floraux. Et ça vaut le coup puisque cette petite plante fleurit de mai à octobre ou même novembre.
Des variétés très colorées On trouve le plus souvent des plants à fleurs mauve tirant sur le rose comme O. ‘Jucundum’ mais il existe un grand choix de coloris. ‘Buttermilk’ est, comme son nom l’indique, à fleurs jaune pâle. ‘Whirligig’ est plus original avec un cœur bleu marine et des pétales blanc éclatant, enroulés, et dont l’extrémité est spatulée. Il existe aussi des variétés bicolores. Dans les rocailles on l’associe à des céraistes, de l’érigéron, du gazon d’Espagne (armeria) dans les jardins de bord de mer, des campanules, des saxifrages et autres sédums.
Entre les farineuses qui investissent les hortensias, les pucerons noirs sur les rosiers, les survols des frelons, les aleurodes et autres chenilles, les menaces ne manquent pas dès la fin du printemps. Mais on a des solutions efficaces.
Les insectes qui causent des dégâts sur nos plantes ne sont pas si nombreux. Mais d’une année sur l’autre on retrouve souvent les mêmes. Pour s’en débarrasser il faut commencer par faire les bons gestes et les bons choix entre les espèces. Mais cela ne suffit pas toujours. Alors, quitte à traiter, utilisez au moins des «bons» produits, c’est-à-dire qui ciblent un insecte et pas tous.
Pas de miel pour les frelons C’est le cas du piège à frelon qui est «intelligent» puisqu’il épargne les abeilles. En effet, un appât sucré attire aussi bien les frelons que les abeilles et les guêpes. En revanche, une solution protéinée n’intéresse que les frelons. Versez un verre de sirop de cassis, un verre de vin blanc et un verre de bière brune. La solution est prête. Fabriquez un piège avec une bouteille en plastique coupée aux 2/3 de sa hauteur en emboîtant la partie supérieure, goulot vers le bas, dans la partie inférieure qui contient la solution. Reste à le suspendre.
La consoude en décoction Contre les pucerons, verts ou noirs, on peut utiliser des recettes à base de saponaire, d’ail ou ciboulette, voire d’ortie. Mais c’est sans doute la consoude qui est encore la plus efficace. Prenez 8 grandes feuilles fraîches que vous hachez et mettez à bouillir durant 20 minutes dans 1 litre d’eau. Laissez reposer 12 heures, filtrez et pulvérisez sans diluer.
La rhubarbe en macération
La noctuelle est le papillon de nuit, brun gris, plus désagréable que dangereux. Mais sa chenille est la fameuse défoliatrice qui s’attaque à plusieurs plantes vivaces comme au potager. Prenez 500 g de feuilles de rhubarbe sans les cardes (ou tiges) et mettez à macérer dans 3 litres d’eau froide durant 24 heures. Filtrez et pulvérisez la solution pure chaque matin trois jours de suite. Ce serait aussi efficace contre les limaces.
La tanaisie en purin
Le purin est une plante mise à fermenter dans une eau de pluie qui est à 20° C environ. Ici on prend la tanaisie entière et en fleurs, on coupe grossièrement et on verse 10 kg dans 10 l. On couvre et on mélange chaque jour. Quand au brassage les petites bulles ne remontent plus du fond du récipient (en plastique) la fermentation est terminée. Vous filtrez et vous pulvérisez sans diluer. C’est efficace contre les aleurodes (mouche blanche).
L’absinthe en infusion
L’infusion est encore une autre recette. On ne fait pas bouillir les plantes comme dans une décoction, mais on les plonge dans une eau qu’on sort du feu dès qu’elle frémit. On pose un couvercle et on laisse infuser le temps du refroidissement de l’eau à 25° C. On filtre et on pulvérise pure. C’est efficace en appoint sur les potagers déjà bien soignés où on redoute tout de même un retour de la piéride.
Contre les farineuses
Elles apparaissent dans des endroits confinés quand chaleur et humidité se combinent. On en voit sur les plantes restées à l’intérieur mais aussi sur des hydrangéas ou des rosiers qui manquent d’air et de soleil. En suspendant un piège à phéromone pour cochenilles mâles vous détecterez leur présence assez tôt. Dans ce cas soit vous les écrasez en passant un chiffon bien imbibé d’eau savonneuse, soit vous pulvérisez une solution composée d’1 litre d’eau, 1 cuiller à café de savon noir, 1 cuiller à café d’huile végétale et 1 cuiller à café d’alcool à 90 °. Traitez une fois par jour durant 3 jours.Testez d’abord sur une plante et ensuite seulement généralisez aux autres..
‘Mutabilis’ est un rosier vraiment atypique. Introduit en Europe à la fin du 19e siècle on ignore tout de ses origines réelles. Il peut fleurir sans aucune pose durant sept mois et ses fleurs ont la légèreté des papillons. Un aspect tout à fait unique chez un rosier. Et en plus il peut s’avérer solide.
‘Mutabilis‘ tient vraiment une place à part au sein de la grande famille des rosiers. D’abord parce qu’on ne connait pas précisément ses origines. On le dit issu d’un croisement entre Rosa chinensis et Rosa gigantea mais c’est sans certitude. On a pris l’habitude de le classer parmi l’espèce Rosa chinensis sans être convaincu du lien entre cette variété et cette espèce. On le retrouve aussi parfois sous le nom de Rosa indica ‘Mutabilis’ mais sans raison précise. Bref, ‘Mutabilis’ est une énigme. Mais il est aussi et surtout surprenant à d’autres titres.
C’est souvent le premier et le dernier à fleurir
‘Mutabilis’ est incroyablement précoce. Dans la plupart des régions il commence à fleurir dès le mois d’avril. Et même là où l’hiver est doux les premières fleurs peuvent apparaître fin mars. Et curieusement il fleurit jusqu’aux premiers froids sérieux soit octobre voire parfois début novembre. Certes la floraison est plus forte de fin avril au début juillet. Si le rosier ne souffre pas de sécheresse il reste florifère au cours des deux mois d’été et remonte davantage en septembre avant de ralentir lentement.
Des fleurs simples et légères aux couleurs changeantes
Autre atout, ‘Mutabilis’ porte en même temps des boutons pointus orangés ou rosés, des jeunes fleurs d’un curieux jaune chamois et des fleurs plus matures qui virent au rose puis au saumon et même au rouge carmin en fanant. Le rosier est donc paré de ces fleurs simples, plates, légères et multicolores. L’effet presque aérien vaut d’ailleurs à ‘Mutabilis’ le surnom de rosier papillon. Il est vrai que cette floraison, plus ou moins dense selon les moments, est d’une élégance rare.
Evitez les grands écarts
‘Mutabilis’ aime la constance. Il est rustique car vit bien jusqu’à – 10°, voire – 12° C, mais n’allez pas au-delà. Il aime le soleil, mais beaucoup moins les chaleurs brûlantes d’été. Dans les régions méridionales une ombre légère sera bienvenue. Il lui faut une situation aérée (par exemple en isolé sur une pelouse où il sera en valeur) mais en lui évitant les courants d’air et les vents trop forts. Et puis il aime les sols plutôt fertiles, une bonne terre de jardin, mais attention aux fumures trop fraîches qui peuvent griller ses racines. Le compost doit être très mûr. Enfin un sol neutre ou un peu acide sera parfait mais évitez une terre de bruyère trop franche. Sur sol un peu calcaire il faudra planter un sujet greffé sur R. laxa ou R. canina.
Une taille régulière mais douce
On ne taille pas « Mutabilis‘ comme un rosier buisson classique. Il faut une taille douce début mars, c’est-à-dire rabattre les rameaux d’un tiers environ. On supprime les bois morts ou trop vieux en aérant le centre de l’arbuste. On supprime les fleurs fanées en octobre et pas au fil de la saison.
Il existe des légumes plus spectaculaires que d’autres. C’est souvent vrai des courges ou de certaines tomates. Mais c’est vrai aussi des choux dont certaines variétés sont franchement ornementales. Il est temps d’en semer.
Et si pour changer un peu vous plantiez des choux pour embellir votre jardin. Depuis toujours apprécié pour sa teneur en vitamines dans nos assiettes, le chou parvient désormais à gagner ses lettres de noblesse comme élément exclusivement décoratif. Le chou d’ornement est une plante annuelle très belle dont le feuillage, dressé ou étalé, frisé, parfois lisse, offre de nombreux coloris. Sa plantation et sa culture sont très faciles.
Une famille très nombreuse
Le chou (Brassica oleracea) est l’un des plus anciens légumes du monde. Originaire du bassin méditerranéen et des régions tempérées d’Asie, il est issu de l’hybridation spontanée de plusieurs espèces sauvages apparues il y a des milliers d’années. Le chou d’ornement (Brassica oleracea acephala), qu’on appelle communément « chou décoratif », est une création obtenue par différents croisements de choux asiatiques. Tout à fait comestible, bien qu’au feuillage plus coriace et plus amer que le chou potager, il se consomme cru ou cuit. Le chou décoratif s’échappe volontiers du potager pour s’imposer avec brio dans les plates-bandes du jardin et les bordures de massifs où il permet de composer des décors originaux. D’un caractère facile, il saura aussi parfaitement s’adapter à une culture en pot, ce qui est pratique pour les balcons et les terrasses.
Où et comment les planter
Les choux d’ornement se plairont dans les sols riches et relativement frais, mais évitez surtout les terres inondées en hiver. Si vous les cultivez en pot, utilisez un mélange composé de deux tiers de terreau et d’un tiers de compost. Prenez un pot d’au moins 18 cm de diamètre et 16 cm de hauteur. Le plant aura suffisamment d’espace pour s’épanouir. Dans la mesure du possible, placez-les de préférence dans une exposition ensoleillée. Les jeunes plants sont souvent proposés en caissette alors que les sujets plus matures sont en pot de 3,5 à 4,5 litres. Chez certains revendeurs, vous trouverez des mélanges de semences, ce qui permet d’avoir des variétés différentes à un prix très intéressant. On peut faire les semis à l’intérieur dès la mi-avril en comptant 7 à 10 jours pour que ça lève. Environ 1 mois plus tard, on repique. Attention le chou décoratif a une racine pivotante, il faut donc enfoncer le plant en terre (ou dans le substrat) jusqu’aux premières feuilles. C’est important pour qu’il pousse bien équilibré, droit, car à maturité sa tête devient lourde. Espacez les plants de 50 à 60 cm car ils forment de larges touffes feuillues. Si vous semez vos graines directement en place, en pleine terre, il est préférable d’attendre la mi-mai.
Les parasites à surveiller
La piéride du chou est ce satané papillon blanc qui, au stade de chenille, s’attaque aux feuilles des choux. De mai à septembre, il faut donc inspecter les choux régulièrement et retirer les chenilles à la main. Si le problème persiste, aspergez le chou avec un savon insecticide, deux fois par semaine, pendant deux semaines, en insistant sur le revers des feuilles. Appliquez ce produit à la tombée du jour, pour éviter d’atteindre les insectes pollinisateurs. Si le feuillage de vos choux est plutôt tacheté de jaune, c’est peut-être l’œuvre du puceron cendré. Vous pouvez le déloger à l’aide d’un puissant jet d’eau, mais si cela ne suffit pas, procédez comme pour la piéride.
Le chou figure également au menu des limaces. Pour les éloigner, disposez autour du plant une barrière efficace (voir p 28 du n° 209). Vous pouvez aussi planter à proximité des végétaux répulsifs comme le thym, la sauge ou le romarin. Notez que ‘Redbor’ a un feuillage dense, froissé, d’un beau rouge cramoisi. Il peut atteindre 1,2 m de hauteur. ‘Noirde Toscane’ ou chou palmier, 60 cm de haut, a une touche exotique originale. ‘Nagoya’ a le cœur blanc crème ou rose pourpre. Il est très facile. ‘Peacock’, 40 cm de haut, au feuillage très découpé, est utilisé surtout en bordure. Enfin ‘Pigeon’, vert et crème, est idéal pour une culture en pot comme en terre. Haut de 25 cm environ, il existe en rouge, en crème et encore en mauve.