Le succès grandissant des flamboyants cornus Kousa

Cette seule espèce de cornouiller compte un grand nombre de cultivars très appréciés des amateurs. Intéressants pour leur floraison, leurs feuilles et leurs fruits, ils sont aussi solides, rustiques et prennent peu de place.

On a souvent tendance à confondre les cornouillers entre eux, voire parfois avec des viornes (Viburnum). Il est vrai que le genre Cornus est vaste avec plus de 45 espèces et surtout, chez certaines, de nombreux cultivars. C’est le cas des fameux Cornus kousa, fameux car devenus très populaires depuis quelques années. Ils le méritent avec des floraisons spectaculaires, des feuillages très beaux et des fruits pour le moins originaux.

Les asiatiques sont moins fragiles que les américains
Mais autre atout primordial, les “kousa” comme on les appelle souvent, sont rarement malades. Or, les cornouillers originaires d’Amérique, eux aussi très beaux, sont assez sensibles à l’anthracnose. Quand cette maladie se déclare il n’y a pas grand chose à faire et l’arbre en sort au mieux fortement mutilé. À l’inverse les kousa, originaires du Japon et de Chine, et la plupart des espèces asiatiques, sont rarement atteints par cette maladie. Ils sont solides et ne demandent pas de soins particuliers. Et en plus ils sont assez rustiques pour supporter des froids jusqu’à – 15° à – 20°C.

Des exigences simples mais qu’il faut respecter
Toutefois pour profiter d’un beau Cornus kousa pendant plusieurs années il faut pouvoir réunir certaines conditions. Certes l’arbuste est rustique mais il n’aime pas les grands vents, ni les courants d’air. Il lui faut du soleil ou une mi-ombre légère aux heures les plus chaudes de l’été. Mais à l’ombre il sera toujours dégingandé et sa floraison restera faible. Il faut une terre fraîche, drainante et riche. Il faut donc lui apporter une fois par an un bon compost. Enfin, le sol est neutre ou acide mais en tout cas pas calcaire. Il est heureux en compagnie d’érables, de camélias et autres sujets de terre de bruyère.

Tout se joue au départ
Une fois l’emplacement choisi avec soin vous pouvez planter de septembre à décembre ou de mars à mai. Creusez un trou profond de 50 à 60 cm et large de 70 à 80 cm. Même si la motte reste assez compacte le sujet doit pouvoir s’installer tranquillement. Prévoyez un bon tuteur pour la première année. Enfin, préparez un mélange terreux souple et équilibré : 1/3 de la terre du jardin (si elle est normalement fertile), 1/3 de terreau, 1/3 de compost très mûr. Finissez en arrosant copieusement (10 l) et lentement au pied. La première année assurez un arrosage par semaine. C’est indispensable pour que le sujet s’enracine sans difficulté. L’année suivante vous arroserez en cas de sécheresse et ensuite plus du tout.

Un choix très difficile
Tous les kousa sont splendides et assez différents ce qui rend le choix cornélien. On les voudrait tous. Certains ne dépassent pas 3 m et d’autres atteignent 7 m. Les feuilles sont unies et virent au rouge pourpre ou à l’orangé en automne. Chez d’autres les feuilles sont d’un vert franc marginé de jaune ou de crème. Les fruits aux allures de fraise apparaissent en été et peuvent rester en place en hiver. Et surtout les fleurs, petites et rassemblées en glomérules denses sont encadrées par quatre bractées splendides qui peuvent être blanc pur, rose tendre, blanc vert, rose pourpre, plus ou moins larges et plus ou moins pointues. De mai à juin le spectacle est éblouissant.

Walter Brousse