La primevère sauvage est une espèce botanique. C’est une véritable plante indigène qui pousse spontanément dans nos régions. Solide, frugale, elle ne demande aucun soin et préfère les sols difficiles et même calcaires.
Comme son nom l’indique, elle fleurit souvent quand le coucou chante, selon les régions fin mars ou tout début avril. Elle est parfois plus précoce. Cette vivace, genre Primula du latin primus premier et l’espèce veris printemps, est dite botanique. Cela signifie qu’elle est indigène dans nos régions.
Pas de sol trop fertile
Cette primevère sauvage pousse spontanément sur les talus et au bord des chemins, sur un sol neutre à basique (calcaire), moyen à pauvre. Il lui faut de la lumière en hiver et au printemps, mais aussi une ombre légère en été pour rester toujours au frais. Au jardin, elle s’installe sans difficulté, mais ne lui apportez pas de compost. Elle peine dans les terres régulièrement amandées.
Elle se développe seule sans être envahissante
Cette primevère est dotée d’un rhizome court. Avec le temps, il forme chaque année un nouveau « nœud » qui donne une nouvelle rosette de feuilles. Celles-ci sont ovales, longues de 5 à 8 cm, épaisses, d’un vert moyen. Il en sort des tiges florales de 20 à 30 cm de haut. Les fleurs, hermaphrodites, ont un calice et des corolles soudés avec des pétales jaunes et une tache orange. Elles libèrent un parfum caractéristique. Cette primevère, également appelée officinale, a bien des vertus médicinales avec des propriétés analgésiques, pectorales et antispasmodiques. Mais attention, des allergies sont possibles.
Il ne faut pas se tromper de primevère
Il existe près de 400 espèces de primevères et l’une d’elles, la primevère élevée (P. eliator), pousse aussi spontanément dans les campagnes. Elle a un aspect assez proche de P. veris mais on la distingue par ses fleurs ouvertes, d’un jaune plus pâle, par ses feuilles plus larges et redressées, et par l’absence de parfum (ou très discret). Or, si le coucou est commun, cette primevère élevée est rare. Si vous en voyez, n’y touchez pas.
Catherine Larenaudie